Charles MONNET (Paris, 1732-1819)
Le Triomphe de Bonaparte (1802).
Dessin au crayon rehaussé à la mine de plomb et à l’estompe.
Dans un cadre de bois doré à palmettes ; marie-louise avec cartel.
H. 37,5 x L. 59 cm. H. 68 x L. 84 cm (cadre).
Provenance
Ancienne collection Bernard Franck (1848-1924) (étiquette au dos).
Exposition
Turin, Exposition universelle, 1911, section française, n° 220 : “Triomphe de Bonaparte, sépia de Monnet (Collection Bernard Franck)” (étiquette au dos).
Bibliographie
- Dessin publié dans Le Monde Illustré du 23 avril 1921, p. 292, à la suite d’un article sur la campagne d’Italie.
- Mentionné par Dayot, Napoléon par l’image, 1895, p. 390.
Œuvres en rapport
- Les honneurs du triomphe décernés à Bonaparte [gravé par F. A. David]. À Paris, chez David, Rue de Vaugirard, n°1202, vis-à-vis l’Odéon, (août 1802). Estampe de la Bnf, Réserve, Collection Michel Hennin, tome 171, n°12798 (gravure) et 12799 (gravure avant la lettre) ; Musée Carnavalet, n°G.30600.
- Bonaparte donnant la Paix à l’Europe [gravé par F. A. David]. A Paris, chez David, Rue de Vaugirard, n°1202, vis-à-vis l’Odéon, (1803). Estampe de la Bnf, Réserve, Collection Michel Hennin, tome 171, n°12859 ; Musée Carnavalet, n°G.30598.
- Le Triomphe de la Religion en France (sur l’athéisme révolutionnaire). [gravé par Jean-Baptiste Morret]. A Paris, chez M. Drouhin éditeur rue de Condé n°6, (1803). Estampe de la Bnf, Réserve, Collection Michel Hennin, tome 171, n°12858 ; Château de Fontainebleau, F2014.10.5.
- Le Triomphe de la République française. [gravé par F.A. David]. (1800). Estampe de la Bnf, Réserve, Collection Michel Hennin, tome 171, n°12812 ; Musée Carnavalet n°G.23183.
- Claude-Louis Desrais (1746-1816), Allégorie du Concordat, Dessin, Musée Carnavalet, inv. D4862.
- Antoine-François Callet (1741-1823), Entrée de Bonaparte à Lyon, Musée historique de la Ville de Lyon.
Historique
Ce remarquable dessin du grand illustrateur de la Révolution, Charles Monnet (1732-1819), représente une apothéose de Bonaparte au moment où le Sénat lui attribue le Consulat à vie. Le dessin fut mis à la gravure par François-Anne David, qui le présenta au Salon de 1802 (n° 604 - “Les honneurs du triomphe décernés à Napoléon Bonaparte. D’après le Dessin de Charles Monnet”), et compte parmi les plus belles réalisations allégoriques de son temps aux côtés de celles de Callet et de Prud’hon. Si l’œuvre de Monnet a connu une grande renommée grâce à la gravure, les dessins originaux de l’artiste restent d’une grande rareté. Celui-ci provient d’ailleurs de la collection Bernard Franck, la plus prestigieuse collection napoléonienne du XXe siècle, qui ne s’était pas trompé.
1802 est une année charnière du Consulat et peut-être une des plus importantes de l’histoire napoléonienne, en raison des événements qui s’y déroulent et de leur retentissement en Europe ; trois dates avaient alors marqué cette époque : la signature de la Paix d’Amiens (25 mars), la promulgation du Concordat (18 avril), la proclamation de Bonaparte Premier Consul à vie (2 août).
L’œuvre fait ici écho à l’un des nombreux concours artistiques lancés par le Gouvernement, celui du 23 Germinal an X (13 avril 1802), pour lequel les artistes étaient appelés « à célébrer les deux époques de la Paix d’Amiens et de la loi sur les cultes » ; ils devaient apporter au choix une représentation picturale, une esquisse pour des médailles commémoratives, ou un projet d’arc de triomphe. La remise des œuvres et des modèles devait être effectuée pour le 1er Vendémiaire (23 septembre ; la clôture des épreuves fut repoussée en décembre), avant de faire l’objet d’une exposition au Salon Carré du Louvre. Charles Monnet imagina un triptyque avec trois dessins allégoriques [Le Triomphe de la Religion ; Bonaparte donnant la Paix à l’Europe ; Le Triomphe de Bonaparte] ; ce fut finalement un diptyque politique qui sera présenté au Salon de 1802, sous forme de gravure par l’entremise d’un des principaux collaborateurs de l’artiste, le graveur François-Anne David (1741-1824) [n° 603 - Le Triomphe de la République ; n° 604 - Les honneurs du triomphe décernés à Napoléon Bonaparte].
Le dessin de Monnet est préparatoire et similaire en tout point à la gravure qui sera présentée au Salon de l’an XI. On peut y observer une grande finesse et une exactitude dans le trait ainsi qu’une richesse dans les détails, qui donnent du relief aux différents personnages qui rythment la scène ; le décor et les jeux de lumière remarquablement rendus laissent place à trois arrières plans apportant à la composition une profondeur et une certaine homogénéité malgré le foisonnement des acteurs en mouvement. L’artiste présente d’ailleurs une double lecture de son œuvre, avec tout d’abord un mouvement de droite à gauche ; en position central, Bonaparte sur un char richement orné et tiré par quatre chevaux vient de passer l’arc de triomphe et se dirige vers le temple de la République où l’attendent les représentants du Sénat. Le cortège est guidé par le Génie de la France tenant les rennes du quadrige ; celui-ci est placé au-dessus du Premier Consul, lui laissant la voie des honneurs. En véritable César, Bonaparte est ceint d’une couronne de laurier, portant la toge du vainqueur et tenant une branche d’olivier ; il est entouré de son état-major dont on distingue précisément les visages, et est suivi de trophées artistiques ramenés d’Italie dont un buste à l’antique ; le cortège est formé des soldats de son armée portant étendards militaires et bannières à la romaine. Contrairement aux militaires dans leurs uniformes contemporains de l’Armée de la République, les musiciens et le peuple acclamant au premier plan son vainqueur, sont habillés à l’antique, ramenant ainsi la composition à son aspect allégorique. À l’arrière-plan, la colonnade du temple, ornée de guirlandes florales, et l’arc de triomphe où l’on aperçoit en bas-relief les trompettes de la Renommée, évoquent les projets architecturaux qui étaient lancés à la même époque sous le Consulat. De gauche à droite, l’artiste [et les inscriptions qui seront rapportées sur la gravure], nous rappelle chronologiquement l’œuvre de Bonaparte qui légitime sa nomination au Consulat à vie [inscription sur le socle de la statue de la République : Le Peuple Français et le Sénat proclament BONAPARTE Premier Consul à vie – Décret du Sénat conservateur, an X] : - la campagne d’Egypte (dromadaire, lances ottomanes et bannière orientale à l’éléphant) ; - le Coup d’état du 18 Brumaire et la seconde campagne d’Italie (inscriptions sur les bannières romaines du Passage du Grand Saint-Bernard et de la Bataille de Marengo, aigle bicéphale autrichienne renversée en trophée, étendard de la République italienne, Légion d’Honneur) ; - l’année 1802 (inscriptions sur l’Arc de Triomphe rappelant le Traité de paix de Lunéville, la Paix d’Amiens et le Concordat).
Le triomphe du Premier Consul : une allégorie à portée politique
L’emploi de l’allégorie avait été sous la Révolution largement plébiscité pour mettre en avant les notions abstraites de Liberté, de Nation ; le pouvoir du peuple acquis en 1789 était alors matérialisé par Hercule, tandis que l’Assemblée nationale et la République étaient représentées par une Minerve, avec différents attributs (casquée, tenant la balance de justice, ou offrant une corne d’abondance) suivant l’état de paix ou de guerre que l’on voulait mettre en avant. Plusieurs artistes tels Callet, Hennequin, Saint-Ours, Devosges, ou encore Prud’hon, se firent les champions de ce procédé artistique. Cependant, dès l’époque du Directoire, les critiques d’art s’élevèrent contre l'ambiguïté du double langage de l’allégorie, voire l’incompréhension de certaines figures traitées avec emphase. Avec l’instauration du Consulat où l’on se méfie du parti jacobin, l’idéologie républicaine qui fait toujours appel à l’allégorie, laisse de plus en plus la place à la peinture à sujet contemporain, faisant la part belle à une véritable personnification du héros. À la fois chef militaire et leader politique, le premier Consul incarne désormais ce type même du héros de la Nation. Lors du concours artistique de l’an X (1802) où les peintres étaient appelés à célébrer la Paix d’Amiens et le Concordat, deux conceptions allaient s’opposer entre artistes, les uns gardant une vision républicaine, les autres faisant allégeance au nouveau pouvoir. Dans son premier dessin, Charles Monnet reste prudent en montrant Bonaparte parmi plusieurs généraux aux côtés du char triomphal de la République ; dans ce second dessin, on observe le choix délibéré de l’artiste qui choisit son camp ; il y glorifie Bonaparte, l’homme fort du moment, à travers ses œuvres politiques, et non plus la figure allégorique de la Liberté qui est reléguée en arrière-plan dans le décor comme une vénérable sculpture.
Monnet, ancien peintre du Roi
Élève de Restout, Charles Monnet est lauréat du prix de Rome en 1753 en exécutant “Nabuchodonosor fait crever les yeux à Sédécias, roi de Jérusalem, et fait massacrer ses enfants”. L’année suivante, il présente au Salon un Sacrifice à Bacchus puis en 1755 une Armide qui est saluée par l’Académie royale de peinture. Après son séjour à Rome, il est employé en qualité de peintre du Roi, pour la décoration des résidences, dont le Théâtre Italien, l’hôtel de la chancellerie d’Orléans, la chapelle de la Cour des Aydes du Palais de Justice ; il peint plusieurs compositions mythologiques pour le Petit Trianon de Versailles dont deux dessus de portes de la salle à manger, Borée et Orythie & Zéphir et Flore, qui seront livrés en 1768. Il semble avoir été le collaborateur d’Antoine Renou (1731-1806) auprès de la cour du roi Stanislas de Pologne, et se rapproche de la famille royale en présentant au Salon de 1771, Le Dauphin et la Dauphine travaillant à un métier de tapisserie, entourés de leurs enfants. C’est à cette époque que Monnet se tourne vers l’illustration suivant l’exemple des grands dessinateurs vignettistes Moreau le jeune, Eisen, Marillier ou encore Gravelot ; il illustre parmi les grand succès du temps, une édition des Aventures de Télémaque, les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, les Métamorphoses d’Ovide, les Liaison dangereuses de Choderlos, les Romans et contes de Voltaire ; il offre aussi une Etude d’anatomie à l’usage des peintres, qui figure parmi ses plus belles publications. Monnet reste particulièrement connu pour ses 15 grandes planches de la Révolution française publiées par Herman, gravées par Duclos et Duplessis-Bertaux, offrant des scènes brillamment illustrées des grands événements révolutionnaires (Ouvertures des Etats-Généraux, Serment du Jeu de Paume, la Prise de la Bastille, etc). D’une grande renommée, dont on pourrait comparer les œuvres à celles du peintre Callet, Charles Monnet a près de 70 ans au lendemain du 18 Brumaire, lorsqu’il présente ses différentes allégories, cherchant sans doute à flatter le gouvernement pour obtenir des commandes d’Etat.
Influences dans l’œuvre de Monnet
Parmi les compositions célébrant le régime consulaire, le sujet du char triomphal semble avoir été particulièrement prisé par les artistes de l’époque (voir notamment l’esquisse de Callet, montrant l’allégorie de l’Entrée de Bonaparte à Lyon). Cet engouement sur ce thème a été initié par le peintre Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823) qui avait présenté un an auparavant au Salon de 1801, “Le Triomphe de Bonaparte ou la Paix” [faisant référence à la signature du Traité de Lunéville]. Bonaparte, en costume de Premier Consul, est debout sur un char magnifiquement orné entre la Victoire portant un rameau d’olivier, et la Paix qui tient des fleurs et des fruits, tandis que les Muses accompagnent le cortège ; cette composition en forme de triomphe antique, saluait le retour de la paix qui promettait une renaissance des arts et des sciences. L’œuvre de Prud’hon eut un immense succès auprès de ses contemporains au point qu’elle sera reprise à la chute de l’Empire en 1814 par Boilly, qui détournera l’image au profit du Tsar Alexandre. Monnet s’inspire fortement de cette esquisse jusqu’à conserver la forme du char et du quadrige qu’il place au centre de son œuvre. Les quatre chevaux du triomphe faisaient alors référence au célèbre quadrige rapporté de Venise par le général Bonaparte à l’issue de la campagne d’Italie en 1798 ; véritable trésor de guerre, les antiques chevaux de Saint-Marc provenant du pillage de Constantinople, avaient fortement marqué les esprits lorsqu’ils furent exposés aux Invalides ; installés ensuite aux Tuileries avant d’être placés plus tard sous l’Empire, sur l’arc du Carrousel, ils restaient l’emblème des conquêtes de Napoléon à travers l’Europe.
Gravée par Roger, l’esquisse de Prud’hon avait bénéficié de la publicité offerte par les célèbres Annales des Beaux-Arts publiées par Landon [Souscription d’une gravure d’après le dessin original de P.P. Prudhon, in Annales du Musée et de l’Ecole des Beaux-Arts, 1801, pp.87-88]. Il n’en fut pas de même pour Monnet qui avait confié sa composition au graveur François-Anne David (1741-1824). Élève de Lebas, ancien graveur du Cabinet de Monsieur, David reçut une critique cinglante lors du Salon de 1802, à l’égard de la reproduction d’une œuvre de Vanloo, exposée aux côtés des deux gravures de Monnet : “Si un graveur ne sait pas choisir un bon tableau, il perd le fruit de ses peines (…) Nous allions commencer notre examen sur la gravure ; mais nous voyons avec un véritable regret qu’il n’y a rien à citer en bien (…) [in Revue du Salon de l’An X (…), 1802, p. 151-152]. Cependant, la critique qui ne daigna pas s’attarder sur l’œuvre de Monnet, ne semble pas avoir porter totalement préjudice au “Triomphe de Bonaparte”, puisque la gravure fut présentée en bonne place à la vente par souscription dans le Moniteur universel du 22 octobre 1802, p. 116.
On peut encore observer dans le dessin de Monnet quelques réminiscences d’œuvres contemporaines, notamment avec les Sabines du peintre Jacques-Louis David, qui venait d’exposer son tableau au public ; le travail sur les drapés à l’antique des personnages du peuple, la posture des femmes dont une présente son enfant au héros consulaire, ne sont sans doute pas étrangers au style néoclassique du grand maître. Si Monnet reprend les divers codes et représentations de son temps, son dessin semble à son tour avoir inspiré le peintre Regnault avec le “Triomphe de Napoléon au temple de l’Immortalité”.
Cette œuvre avait été commandée par le Sénat, en 1804, au moment de la proclamation de l’Empire. L’artiste y reprend la composition générale du dessin de Monnet, avec les mêmes plans et des décors d’architecture similaires ; au centre, le quadrige tirant le char triomphal de Napoléon que couronne un génie, entraîne un cortège allégorique à plusieurs niveaux de lecture. La critique de l’époque est éloquente pour l’œuvre de Regnault, et pourrait être dédiée à celle de Monnet : (…) Ce tableau ne pouvait être terminé dans un moment plus favorable. Il y a à peu près un an qu’il fut demandé à l’auteur, pour orner une des salles du Sénat ; et l’on ne pensait pas que l’admiration pour le Héros de la France put s'accroître encore par de nouveaux prodiges, tels que l’histoire n’en offre pas d’exemple (…). Sous son règne, des exploits ne sont effacés que par de nouveaux exploits ; et s’il était possible de perdre le souvenir d’Arcole, des Pyramides et de Marengo, une campagne de deux mois les aurait fait oublier. Les noms d’Ulm et d’Austerlitz sont dès à présent l’admiration de nos ennemis eux-mêmes. (…) Napoléon marche au temple de l’Immortalité. Il est monté sur un char magnifique qui traînent quatre chevaux de front (…). A mérite de l’invention très poétique de ce sujet qui devait être secondé de toutes les richesses de l’allégorie, M. Regnault a su joindre l’art séduisant de la composition. La disposition générale est très heureuse ; les figures, adroitement groupées, se font plus ou moins remarquer en raison de leur importance (…). L’espace est rempli avec ménagement ; et l’œil, toujours agréablement occupé, parcourt sans fatigue les détails de cet immense tableau. Le dessin en est pu, noble, coulant, et d’un goût fondé sur l’étude de l’Antique. La marche triomphale a du mouvement ; c’est une véritable action. L’attitude du Héros est sage et imposante (…). Les chevaux ont des formes élégantes et d’un grand caractère ; l’on sait combien peu d’artistes réussissent à les bien dessiner (…) [Landon, Annales des Beaux-Arts, 1805, pp. 95-98].
Littérature
- Ledoux-Lebard, art. “Les tableaux du concours institué par Bonaparte en 1802 pour célébrer le rétablissement du culte”. In Archives de l’Art français, tome XXV (1978), pp. 251-260.
- Bruno Foucart, art. “Les Salons sous le Consulat et les diverses représentations de Bonaparte”. In Revue de l’Institut Napoléon, pp. 113-119.
- Jérémie Benoit, art. “La Peinture allégorique sous le Consulat : structure et politique”. In Gazette des Beaux-Arts, tome CXXI (1993), pp. 77-92.
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www.invaluable.com ») + 0.45% HT (soit 0,54 % TTC*) de prestation cyber-clerc ;
Pour les ventes complètement dématérialisées, Exclusivement en Ligne, réalisées via la plateforme « Drouotonline.com », les frais de vente à la charge de l’acheteur sont majorés de 3% HT du prix d’adjudication (cf. CGV de la plateforme Drouotonline.com).
Par exception, pour toutes les ventes ayant lieu au garde-meuble de Millon situé au 116, boulevard Louis-Armand à Neuilly-sur-Marne (93330), la Commission d’Adjudication est de 29,17% HT (soit 35% TTC*), majorés des frais de délivrance de 2,40€ TTC par lot.
*Taux de TVA en vigueur : 20%
RÉGIME DE TVA APPLICABLE
Conformément à l’article 297-A du code général impôts, Millon est assujettie au régime de la TVA sur la marge.
Comme rappelé par le Conseil des maisons de vente, autorité de régulation du secteur, « la TVA sur la marge (la marge étant en pratique constituée de la somme des frais acheteurs, vendeurs et des frais récupérés) ne donne pas droit à récupération par l’acheteur. L’opérateur de vente ne doit pas faire ressortir de TVA sur le bordereau de vente remis à l’adjudicataire (pas de mention HT ou TTC ni de détail de la partie TTC des frais d’acquisition) ».
PAIEMENT DU PRIX DE VENTE
La vente aux enchères publiques est faite au comptant et l’Adjudicataire doit s’acquitter du Prix de Vente immédiatement après l’Adjudication, indépendamment de sa volonté de sortir son Lot du territoire français (v. infra « La sortie du territoire français »).
L’Adjudicataire doit s’acquitter personnellement du Prix de Vente et notamment, en cas de paiement depuis un compte bancaire, être titulaire de ce compte.
Pour tout règlement de facture d’un montant supérieur à 10.000 €, l’origine des fonds sera réclamée à l’Adjudicataire conformément à l’article L.561-5, 14° du Code monétaire et financier.
Le paiement pourra être effectué comme suit :
en espèces, pour les dettes (montant du bordereau) d’un montant global inférieur ou égal à 1 000 € lorsque le débiteur a son domicile fiscal en France ou agit pour les besoins d'une activité professionnelle, et pour les dettes d’un montant global inférieur ou égal à 15 000 € lorsque le débiteur justifie qu'il n'a pas son domicile fiscal sur le territoire de la République française et n'agit pas pour les besoins d'une activité professionnelle. Aucun paiement fractionné en espèce à hauteur du plafond et par un autre moyen de paiement pour le solde, ne peut être accepté.
par chèque bancaire ou postal, avec présentation obligatoire d’une pièce d’identité en cours de validité (délivrance différée sous vingt jours à compter du paiement ; chèques étrangers non-acceptés) ;
par carte bancaire, Visa ou Master Card ;
par virement bancaire en euros, aux coordonnées comme suit :
DOMICILIATION : NEUFLIZE OBC
3, avenue Hoche - 75008 Paris
IBAN FR76 3078 8009 0002 0609 7000 469
BIC NSMBFRPPXXX
par paiement en ligne :
https://www.millon.com/a-propos/payer-en-ligne/paris ;
Les Adjudicataires ayant enchéri via la plateforme Live «
www.interencheres.com », seront débités sur la Carte Bancaire enregistrée lors de leur inscription pour les bordereaux de moins de 1200 € dans un délai de 48 heures suivant la fin de la Vente sauf avis contraire.
En cas d’achat de plusieurs lots, sauf indication contraire de l’acheteur au moment du paiement partiel, celui-ci renonce au bénéfice de l’article 1342-10 du code civil et laisse à Millon le soin d’imputer son paiement partiel sur ses différentes dettes de prix, dans l’intérêt des parties et en recherchant l’efficacité de toutes les ventes contractées.
RETARD DE PAIEMENT
Au-delà de 30 jours suivant la Vente, tout retard de paiement entraînera des pénalités de retard égales à 3 fois le taux d’intérêt légal ainsi qu’une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement de 40 €.
Millon est abonnée au service TEMIS permettant la consultation et l’alimentation du fichier des restrictions d’accès aux ventes aux enchères (« Fichier TEMIS ») mis en œuvre par la société Commissaires-Priseurs Multimédia (CPM), S.A ayant son siège social sis à (75009) Paris, 37 rue de Châteaudun (RCS Paris 437 868 425).
Tout Prix de Vente demeuré impayé auprès de Millon ou ayant fait l’objet d’un retard de paiement est susceptible de faire l’objet d’une inscription au fichier TEMIS
Pour toute information complémentaire, merci de consulter la politique de protection des données de TEMIS :
https://temis.auction/statics/politique-protection-dp-temis.pdf
DÉFAUT DE PAIEMENT
En cas de défaut de paiement, lorsque la vente est résolue ou le bien revendu sur réitération des enchères en application des dispositions de l’article L.321-14 du code de commerce, l’Adjudicataire défaillant devra payer à Millon une indemnité forfaitaire égale au montant de la Commission d’Adjudication dont il était redevable, majorée des pénalités de retard égales à 3 fois le taux d’intérêt légal au-delà de 30 jours suivant la Vente, ainsi qu’une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement de 40 €.
En cas de défaut de paiement, lorsque le bien est revendu sur réitération des enchères en application des dispositions de l’article L.321-14 du code de commerce, l’Adjudicataire défaillant devra également payer à Millon, agissant pour le compte du vendeur, la différence entre le premier Prix d’Adjudication et le second Prix d’Adjudication, si ce dernier est inférieur au premier, sans préjudice des dommages et intérêts susceptibles d’être dus au Vendeur et à Millon.
Millon se réserve également le droit de procéder à toute compensation avec les sommes dues par l’Adjudicataire défaillant ou à encaisser les chèques de caution.
ENLÈVEMENT DES LOTS, ASSURANCE, MAGASINAGE ET TRANSPORT
Millon ne remettra les Lots vendus à l’Adjudicataire qu’après encaissement de l’intégralité du Prix de Vente.
Il appartient à l’Adjudicataire de faire assurer les Lots dès le moment de leur Adjudication car il supporte les risques de perte, vol, dégradations ou autres dès ce moment conformément à l’article 1196 du code civil. Millon décline toute responsabilité quant aux dommages eux-mêmes, y compris les dommages causés aux encadrements et verres, et à la défaillance de l’Adjudicataire pour couvrir ces risques.
Il est conseillé aux Adjudicataires de procéder à un enlèvement rapide de leurs lots.
Les socles de présentation ne font pas partie intégrante du Lot.
RETRAIT DIFFÉRÉ DES ACHATS ET STOCKAGE
Sauf indication contraire, le retrait des Lots a lieu au siège de Millon situé au 19, rue de la Grange-Batelière à Paris (75009).
Millon assurera la gratuité du stockage pendant 30 jours à compter de la Vente.
Passé ce délai, des frais de stockage et de transfert de nos locaux vers le garde-meuble de Millon situé au 116, boulevard Louis Armand à Neuilly-sur-Marne (93330) seront facturés à raison de :
10 € HT (soit 12 € TTC*) / Lot / semaine révolue pour un volume supérieur à 1 m3 ;
7 € HT (soit 8,40 € TTC*) / Lot / semaine révolue pour un volume inférieur à 1 m3 ;
5 € HT (soit 6 € TTC*) / Lot / semaine révolue pour un volume « tenant dans le creux de la main ».
Concernant les ventes intitulées « Les Aubaines », et toutes celles réalisées dans le garde-meuble de Millon situé au 116, boulevard Louis Armand à Neuilly-sur-Marne (93330), la gratuité n’excèdera pas 7 jours à compter de la Vente.
Concernant les ventes en Salle VV (3, rue Rossini, 75009 PARIS), les meubles, tapis et objets volumineux seront transférés dans le garde-meuble de Millon situé au 116, boulevard Louis Armand à Neuilly-sur-Marne (93330) et à la disposition des Adjudicataires après paiement du Prix de Vente.
Ces conditions et frais ne concernent pas les Lots déposés au magasinage de l'Hôtel Drouot dont le coût dépend de l'Hôtel Drouot lui-même (cf. Paragraphe Ventes et stockage à Drouot).
*Taux de TVA en vigueur : 20%
TRANSFERT POUR RETRAIT HORS DU LIEU DE STOCKAGE
Toute demande de transfert de Lots entre les différentes adresses parisiennes et/ou le garde-meuble de Millon sera facturée :
15 € HT (soit 18 € TTC*) par bordereau n’excédant pas 5 objets de petits gabarits ;
40 € HT (soit TTC*) par bordereau n’excédant pas 5 objets et jusqu’à 1 m3.
Pour un volume d’achats supérieur, toute demande de transfert ne pourra être effectuée qu’après acceptation d’un devis.
Les meubles meublants sont exclus des lots dits « transférables par navette » mais pourront faire l’objet de devis de livraison.
Si les Lots transférés ne sont pas réclamés dans un délai de 7 jours après leur enregistrement dans les locaux de destination, ils seront renvoyés vers le garde-meuble de Millon sans possibilité de remboursement et la période de gratuité de stockage reprendra à compter du jour de la Vente.
Un stockage de longue durée peut être négocié avec Millon.
POUR TOUT RENSEIGNEMENT :
116, Bd Louis Armand, 93330 Neuilly-sur-Marne
116@millon.com
Aucune livraison ni aucun enlèvement des lots ne pourra intervenir sans le règlement complet des frais de mise à disposition et de stockage.
*Taux de TVA en vigueur : 20 %
VENTES ET STOCKAGE A L’HOTEL DROUOT
Dans le cadre des ventes ayant lieu à l’Hôtel Drouot, les meubles, tapis et objets volumineux ou fragiles seront stockés au service Magasinage de l’Hôtel Drouot situé au 6bis, rue Rossini à Paris (75009).
Le service Magasinage de l’Hôtel Drouot est un service indépendant de Millon.
Ce service est payant, et les frais sont à la charge de l’Adjudicataire (renseignements et prises de rendez-vous pour les retraits :
magasinage@drouot.com).
EXPEDITION DES ACHATS
Le service logistique de Millon propose la livraison des Lots à l’issue de la Vente à Paris et dans un rayon de 40 km autour de Paris.
Toute demande de devis est à adresser à :
livraison@millon.com
Pour les expéditions en dehors de ce périmètre, MILLON recommande de faire appel à son transporteur partenaire (THE PACKENGERS -
hello@thepackengers.com).
En tout état de cause, l’expédition, la manutention et le magasinage du Lot lors de son transport par un tiers n’engagent pas la responsabilité de Millon.
Si Millon accepte de s’occuper de l’expédition d’un bien à titre exceptionnel, sa responsabilité ne pourra être engagée en cas de perte, de vol ou d’accidents dont les risques sont à la charge de l’Adjudicataire.
Cette expédition ne sera effectuée qu’après réception d’une lettre déchargeant Millon de sa responsabilité à cet égard, et sera à la charge financière exclusive de l’Adjudicataire, qui devra souscrire une assurance à cet égard.
VENTES EXCLUSIVEMENT EN LIGNE
Le droit de rétractation est applicable dans le cadre des ventes réalisées à l’issue d’Enchères Exclusivement en Ligne entre un Vendeur professionnel et un Adjudicataire consommateur au sens de l’article liminaire du code de la consommation.
Le consommateur dispose d’un délai de quatorze jours à compter du lendemain de la date de réception du Lot qui lui a été adjugé pour exercer son droit de rétractation, et ce délai est prorogé au premier jour ouvrable suivant s’il expire un samedi, un dimanche, un jour férié ou chômé, conformément à l’article L.221-18 du code de la consommation.
Le consommateur exerce son droit de rétractation en informant Millon de sa décision de se rétracter par l’envoi, avant l’expiration du délai précité, du formulaire annexé à l’article R.212-1 du code de la consommation reproduit ci-dessous :
MODÈLE DE FORMULAIRE DE RÉTRACTATION
(Veuillez compléter et renvoyer le présent formulaire uniquement si vous souhaitez vous rétracter du contrat.)
A l'attention de [le professionnel insère ici son nom, son adresse géographique et son adresse électronique] :
Je/nous (*) vous notifie/notifions (*) par la présente ma/notre (*) rétractation du contrat portant sur la vente du bien (*)/pour la prestation de services (*) ci-dessous :
Commandé le (*)/reçu le (*) :
Nom du (des) consommateur(s) :
Adresse du (des) consommateur(s) :
Signature du (des) consommateur(s) (uniquement en cas de notification du présent formulaire sur papier) :
Date :
(*) Rayez la mention inutile.
Ce formulaire doit être envoyé à l’adresse suivante :
MILLON, 19 rue de la Grange Batelière, 75009 Paris
Dans un délai de quatorze jours à compter de la communication de sa décision de se rétracter, le consommateur devra restituer le Lot à l’adresse ci-dessus, à ses frais.
Le Lot restitué devra être strictement dans le même état qu’au moment de son Adjudication.
La restitution du Lot et la rétractation de la vente seront refusées s’il n’est pas restitué dans le délai de quatorze jours susmentionné ou s’il se trouve dans un état différent de celui dans lequel il était au moment de son Adjudication.
Millon remboursera le Prix de Vente à l’Adjudicataire au jour de la réception du bien, ou au jour de la réception de la preuve de l’expédition du bien, conformément à l’article L.221-24 du code de la consommation.
A compter du paiement, l’Adjudicataire dispose d’un délai de quarante-huit heures pour venir prendre livraison de son Lot.
IMPORTATION TEMPORAIRE
Les Adjudicataires des Lots signalés par un symbole « * » devront s’acquitter, en sus de la Commission d’Adjudication, de la TVA à l’import (5,5 % du Prix d’Adjudication en principe, et 20% du Prix d’Adjudication pour les bijoux et montres, les automobiles, les vins et spiritueux et les multiples).
LA SORTIE DU TERRITOIRE FRANÇAIS
La sortie d’un Lot de France peut être conditionnée à une autorisation administrative.
La vente du Lot à l’Adjudicataire est parfaite indépendamment de l’obtention de l’éventuelle autorisation administrative nécessaire à son exportation, et le retard ou le refus de délivrance de l’autorisation administrative ne justifiera ni l’annulation de la vente, ni la résolution de la vente, ni aucun paiement différé du Prix de Vente.
L’Adjudicataire est seul responsable de la demande d’autorisation administrative de sortie de territoire de son Lot
Si Millon est sollicitée par l’Adjudicataire pour initier cette demande d’autorisation administrative, les frais engagés seront à la charge de l’Adjudicataire et ce service sera rendu par Millon sans aucune garantie de résultat. Les formalités d’exportation (demandes de certificat pour un bien culturel, licence d’exportation, permis d’exportation de la DRIEAT) des Lots assujettis sont du ressort de l’Adjudicataire.
EXPORTATION APRÈS LA VENTE
Conformément au Bulletin officiel des Finances publiques BOI-TVA-SECT-90-50, « les exportations de biens vendus aux enchères publiques sont exonérées de la TVA en vertu de l'article 262-I du CGI. L'exonération est justifiée dans les conditions de droit commun exposées au BOI-TVA-CHAMP-30 et suivants ».
La TVA collectée sur la Commission d’Adjudication ou celle collectée au titre d’une importation temporaire du Lot peuvent alors être remboursée à l’Adjudicataire dans les délais légaux sur présentation des documents qui justifient l’exportation du lot concerné.
Dans ce cas, l’acheteur devra fournir à Millon le « document administratif unique » (DAU) visé par le service des douanes ou, le cas échéant, un autre document en tenant lieu.
La preuve de l'exportation est apportée au moyen du document justificatif de l'exportation dûment visé par le bureau de douane de sortie de la Communauté européenne (CGI, ann. IV, art. 24 ter).
PRÉEMPTION DE L’ÉTAT FRANÇAIS
L’État français dispose, dans certains cas définis par la loi, d’un droit de préemption des œuvres vendues aux enchères publiques.
Dans ce cas, l’État français se substitue au dernier enchérisseur sous réserve que la déclaration de préemption formulée par le représentant de l’Etat dans la salle de vente soit confirmée dans un délai de quinze jours à compter de la Vente.
Millon ne pourra être tenu responsable des décisions de préemptions de l’État français.
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
La vente d’un Lot n’emporte pas cession des droits d’auteur, et notamment des droits de reproduction ou de représentation de l’œuvre, dont il peut constituer le support matériel.
DONNEES PERSONNELLES
Millon s'engage à assurer la protection des données personnelles collectées dans le cadre de l’organisation de Ventes aux enchères publiques, dans les conditions définies par la politique de confidentialité consultable sur le site de Millon à l’adresse suivante :
https://www.millon.com/infos-legales/confidentialite
Toute personne portant ou souhaitant porter des enchères est invitée à consulter la politique de confidentialité sur le site de Millon pour toute information relative au traitement, à la collecte, au stockage de ses données personnelles ainsi que pour prendre connaissance de l’étendue de ses droits.
Dans le cadre de ses activités de ventes aux enchères, Millon peut être amenée à collecter des données à caractère personnel concernant les personnes portant ou souhaitant porter des enchères, et les personnes remportant ces enchères.
Ces personnes disposent d’un droit d’accès, de rectification et d’opposition sur leurs données personnelles en s’adressant directement à Millon.
Millon pourra utiliser ces données à caractère personnel afin de satisfaire à ses obligations légales et, sauf opposition des personnes concernées, dans l’exercice de ses activités (notamment des opérations commerciales et de marketing).
Ces données pourront également être communiquées aux autorités publiques dès lors que la règlementation l’impose.
REGLEMENT DES LITIGES
En cas de litige avec Millon, toute personne physique ou morale a la possibilité d’adresser une réclamation à Monsieur Yves Micolet, commissaire du gouvernement près le Conseil des maisons de vente, par courrier au 19, avenue de l’Opéra à Paris (75009), ou en ligne via le site internet du Conseil des maisons de vente (
www.conseilmaisonsdevente.fr).
DISPOSITIONS DIVERSES
Les présentes Conditions Générales de Vente, la Vente et ses suites, dont le contrat de vente formé à l’issue des enchères, sont régies par le droit français.
Les enchérisseurs, les Adjudicataires, ou leurs mandataires, acceptent que toute contestation relative à la Vente relève de la compétence exclusive des tribunaux français.
Toutes les dispositions des présentes Conditions Générales de Vente sont indépendantes les unes des autres, et la nullité de l’une de ces dispositions n’affectera pas la validité des autres.