François-Joseph KINSON (Bruges, 1770-1839) et son atelier.
Portrait de Louis-Antoine d’Artois, duc d’Angoulême (1825).
Huile sur toile.
Dans son cadre de bois doré, à vue ovale, à palmettes et couronne de lauriers aux angles, avec cartel inscrit : « Donné par S.A.R. Monseigneur le Duc d’Angoulême à Monsieur le L(ieutenan)t G(énéra)l C(om)te d’Ambrugeac, P(air) de France » (accidents).
H. 65 x L. 54 cm. Cadre : H. 86 x L. 76 cm.
Provenance
- Donné par le Duc d’Angoulême à son aide de camp, Louis-Alexandre-Marie de Valon du Boucheron, comte d’Ambrugeac (1771-1844).
- Puis par descendance, famille de Valon du Boucheron d'Ambrugeac.
Historique
Portrait en buste de Louis-Antoine de France, duc d’Angoulême, fils aîné de Charles X, dans sa tenue de généralissime de l’Armée d’Espagne ; il porte le grand cordon et la plaque de l’Ordre du Saint-Esprit, la croix d’officier de la Légion d’Honneur, la décoration du brassard de Bordeaux [créée par lui-même en 1814, rappelant son entrée dans la ville], la croix de l’Ordre de Saint-Louis et la Toison d’or d’Espagne [reçue en 1815].
Remarquable de qualité dans sa touche picturale, le tableau est le pendant du grand portrait du duc d’Angoulême, que l’artiste avait présenté au Salon de 1824. Dans une mise en scène soignée, l’œuvre représentait le Dauphin après la brillante expédition d’Espagne, posant dans une salle du palais des Tuileries, en tenue de général devant un tableau montrant une vue de Cadix ; le prince pointe sa main sur une carte du Trocadéro, posée sur la table ; à ses côtés, un fauteuil évoquant le trône auquel il pouvait prétendre en tant que Dauphin de France et potentiel futur Louis XIX.
Le duc d’Angoulême, dernier Dauphin de France
Malgré la place qu’il tient dans la Maison royale de France, le duc d’Angoulême est peu représenté dans les compositions picturales du début de la Restauration. Seules quelques gravures d’après des dessins pris sur le vif, et une imagerie populaire permettent de se faire une idée du personnage. Louis-Antoine de France (1775-1844) était alors un neveu de Louis XVIII, fils du comte d’Artois, frère du roi, et avait reçu le titre de duc d’Angoulême. Il avait épousé en émigration sa cousine, Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, qui portait le titre de duchesse d’Angoulême. Le prince gagna une certaine aura militaire, à la chute de l’Empire, en participant à la libération de la ville de Bordeaux, mais reste effacé devant la personnalité de son épouse, « l’héroïne du Temple » qui a survécu à la Révolution. Peu de portraits du duc d’Angoulême apparaissent au Salon de 1817, les artistes s’attachant avant tout à le montrer avec la duchesse d’Angoulême, en lien aux récents épisodes historiques. Il faut attendre le Salon de 1819 pour avoir une première représentation officielle du prince avec son portrait en qualité d’Amiral de France, peint par Kinson, peintre flamand à la réputation bien établie depuis l’Empire.
Mais le duc d’Angoulême apparaît véritablement sur le devant de la scène en 1823-1824, lorsqu’il revient victorieux de la campagne militaire rétablissant sur le trône d’Espagne Ferdinand VII, puis en 1824-1825 lorsque son père monte sur le trône de France sous le nom de Charles X, devenant ainsi Dauphin de France. À cette époque, Horace Vernet, Rouget (et dans les compositions historiques Aubry, Bra, Brun, Mauzaisse, Pingret, Picot, Gagnerey), ou encore Thomas Lawrence donnent des portraits du duc pour la Maison royale, mais c’est Kinson qui garde la primauté des commandes, en qualité de peintre particulier du duc d’Angoulême.
Kinson peintre de portraits, peintre de Cour
Fils d’un maréchal-ferrant originaire de Bruges, François-Joseph Kinson (ou Kinsoen) fut très tôt remarqué pour ses brillants talents de dessinateur ; il fut placé sous la protection du peintre Bernard Fricx à l’Académie de Bruges où il y gagna la médaille d’or pour le meilleur dessin d’après le modèle vivant et se destina à une carrière de portraitiste. Après avoir visité Gand et Bruxelles, il se rendit en 1799 à Paris où il fut recommandé au peintre Suvée qui l’encouragea auprès des grandes familles de la capitale. Sa réputation s’étendit dès lors qu’il remporta le concours pour la meilleure peinture de portrait, et qu’il côtoie sous le Consulat et l’Empire, la bonne société proche de la Cour. Au Salon de 1808, il reçut la grande médaille d’or pour plusieurs portraits de la famille impériale qu’il avait exposés, et fut nommé l’année suivante Premier Peintre de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie. En 1810, il quitta la France pour suivre le nouveau roi à Cassel, et ne revint à Paris qu’après la chute de l’Empire. Il retrouva cependant très vite une place prépondérante de portraitiste distingué dans la haute aristocratie et auprès du cercle royal. Les critiques d’art ne s’y trompent pas et voit en Kinson, le peintre de Cour à la mode : “Kinson, à l’époque du grand luxe, avait des voitures, des camions, des valets et des bagages. Les plus grands personnages sollicitaient l’honneur d’être peints par un aussi grand homme, et chacun de ses coups de brosse se payaient en or” [in: Jules Castagnary, Salon 1872-1879, Paris, 1892]. “Robert Lefèvre tient toujours la première place entre les peintres de portraits proprement dits, et s’il est vrai qu’il songe à la retraite, M. Kinson pourrait bien lui succéder.” [in: Journal des Débats, du 25 novembre 1819, p.5].
Le duc d’Angoulême, mécène de Kinson
C’est probablement à la suite d’un portrait qu’il réalisa pour le duc d’Angoulême comme colonel-général des dragons de la Garde, que Kinson devint peintre de la Maison ducale en 1817 en qualité de peintre du Cabinet particulier de Monseigneur. Par la suite, il reçut les éloges les plus flatteurs au Salon de 1819, lorsqu’il présenta le premier grand portrait officiel du duc d’Angoulême, le montrant en costume de Grand Amiral de France ; le prince se tient sur le quai Richelieu du Port de Bordeaux, près d’une ancre de marine, avec en arrière-plan une vue sur plusieurs voiliers amarrés ; l’allusion politique est alors particulièrement marquée, l’artiste rappelant l’épisode de la libération de la ville en 1814, et évoquant la restauration légitime des Bourbons face aux Bonaparte. En 1820, le peintre reçut la Légion d’Honneur de Louis XVIII ému devant le tableau de la duchesse de Berry en deuil tenant sa fille sur ses genoux. Kinson est à l’apogée de son art lorsqu’il présente au Salon de 1824, le portrait du duc victorieux de la campagne d’Espagne. Bien qu’il reprend le même modèle pour la figure, le peintre flatte son modèle en révélant ses compétences de chef militaire et en le désignant comme héritier légitime du trône de France. Ce tableau n’est pas sans rappeler le portrait de Bonaparte premier Consul par Gros ou encore celui de Napoléon par Robert Lefèvre. C’est d’ailleurs le principal reproche que l’on fit à Kinson, de n’avoir pas su renouveler son art, reprenant in extenso les représentations usitées sous l’Empire. Il n’en demeure pas moins que le duc d’Angoulême, qui appréciait la manière de son peintre, s’adressa uniquement à son atelier pour la commande des portraits qu’il destinait à ses proches.
Une provenance prestigieuse
Le duc d’Angoulême offrit ce portrait à l’un de ses fidèles aides de camp, le comte d’Ambrugeac, à son service depuis 1814, et qui fut élevé à la Pairie en 1823. Issu d’une ancienne famille d’Auvergne, Louis-Alexandre-Marie de Valon du Boucheron, comte d’Ambrugeac (1771-1844) avait servi dans l’armée des princes dès 1791 et fit sa première campagne dans les hulans britanniques. De retour en France sous le Consulat, il avait épousé Mlle de Marboeuf, alliance qui favorisa son entrée dans les armées de Napoléon. Il fit deux campagnes dans le corps d'armée du maréchal Victor, en Espagne, se trouva au blocus de Cadix, et obtint le brevet de colonel. Confirmé dans ce grade par la Restauration, décoré de l’ordre de Saint-Louis en 1814, il prit part, à la tête du 10e de Ligne, à la campagne de 1815 contre le retour de l’Empereur, sous les ordres du duc d'Angoulême. A la même époque, lors des Cent-Jours, le frère aîné du comte, Alexandre-Charles de Valon (ancien militaire à Saint-Domingue et commandant les Gardes d’Honneur en 1813), participa activement au soulèvement chouan du département de la Sarthe ; ses actions contradictoires vis-à-vis du général d’Andigné, et de plusieurs factions royalistes, ne l’empêchèrent pas de faire une entrée remarquée dans la ville du Mans, après la défaite de Waterloo et l’abdication de Napoléon. En 1816, le comte d’Ambrugeac fut élu député à la Chambre par le collège électoral du département de la Corrèze, qui lui renouvela son mandat en 1818. Il siégea à la droite de l’Assemblée et prit position pour la réorganisation de l’Armée, intervenant fréquemment sur le budget du ministère de la Guerre (articles en faveur des sous-officiers et soldats retraités, rapporteur du projet de loi sur le recrutement, discussion sur l’importation du salpêtre, etc.). Il fut compris par le roi dans la fournée des Pairs de France en 1823, époque où il prit part à la campagne d’Espagne sous les ordres du duc d’Angoulême, avec le commandement d’une brigade de la Garde Royale. En récompense de ses actions lors de la prise du Trocadéro, il est fait lieutenant-général, commandeur de l’ordre militaire de Saint-Louis et Grand Officier de la Légion d’honneur. Ses enfants étaient filleuls du duc d’Angoulême.
Œuvres en rapport
- Kinson, Portrait en pied du duc d’Angoulême devant le port de Bordeaux, 12 mars 1819, Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, inv. Bx E 404, exposé au Salon de 1819.
- Kinson, Portrait en pied du duc d’Angoulême, 1824-1825. Château de Versailles, inv. MV4796, ancienne collection de Charles X ; déposé à l’Hôtel de la Marine.
- Kinson et son atelier, Portrait en buste du duc d’Angoulême, 1825 ? Musée de la Légion d’Honneur, inv. 1350.
- Portrait en buste du duc d’Angoulême en tenue de Grand Amiral de France, circa 1825. Musée des Beaux-Arts de Rouen, acquisition en 1925, collection Leroy, provenance de la succession du peintre en 1839 (?).
- Kinson, Portrait en buste du duc d’Angoulême, Bowes Museum, inv. B.M.474.
- Kinson, Portrait à mi-corps du duc d’Angoulême, vente Sotheby’s, 14 octobre 2020, lot 157 (11.340 USD), donné par le duc d'Angoulême au baron Joseph-Balthazar Siméon, préfet du Pas-de-Calais.
Littérature
- Daniel de Clerck, Kinson, éd. 2022, pp. 101-105 & 132-134, Un nouvel admirateur, le duc d’Angoulême.
- W.H. James Weale, Catalogue du Musée de l’Académie de Bruges (…), éd. 1861. Article sur Kinson, pp. 110-111.
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*Taux de TVA en vigueur : 20%
RÉGIME DE TVA APPLICABLE
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Comme rappelé par le Conseil des maisons de vente, autorité de régulation du secteur, « la TVA sur la marge (la marge étant en pratique constituée de la somme des frais acheteurs, vendeurs et des frais récupérés) ne donne pas droit à récupération par l’acheteur. L’opérateur de vente ne doit pas faire ressortir de TVA sur le bordereau de vente remis à l’adjudicataire (pas de mention HT ou TTC ni de détail de la partie TTC des frais d’acquisition) ».
PAIEMENT DU PRIX DE VENTE
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Le paiement pourra être effectué comme suit :
en espèces, pour les dettes (montant du bordereau) d’un montant global inférieur ou égal à 1 000 € lorsque le débiteur a son domicile fiscal en France ou agit pour les besoins d'une activité professionnelle, et pour les dettes d’un montant global inférieur ou égal à 15 000 € lorsque le débiteur justifie qu'il n'a pas son domicile fiscal sur le territoire de la République française et n'agit pas pour les besoins d'une activité professionnelle. Aucun paiement fractionné en espèce à hauteur du plafond et par un autre moyen de paiement pour le solde, ne peut être accepté.
par chèque bancaire ou postal, avec présentation obligatoire d’une pièce d’identité en cours de validité (délivrance différée sous vingt jours à compter du paiement ; chèques étrangers non-acceptés) ;
par carte bancaire, Visa ou Master Card ;
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RETARD DE PAIEMENT
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Millon est abonnée au service TEMIS permettant la consultation et l’alimentation du fichier des restrictions d’accès aux ventes aux enchères (« Fichier TEMIS ») mis en œuvre par la société Commissaires-Priseurs Multimédia (CPM), S.A ayant son siège social sis à (75009) Paris, 37 rue de Châteaudun (RCS Paris 437 868 425).
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ENLÈVEMENT DES LOTS, ASSURANCE, MAGASINAGE ET TRANSPORT
Millon ne remettra les Lots vendus à l’Adjudicataire qu’après encaissement de l’intégralité du Prix de Vente.
Il appartient à l’Adjudicataire de faire assurer les Lots dès le moment de leur Adjudication car il supporte les risques de perte, vol, dégradations ou autres dès ce moment conformément à l’article 1196 du code civil. Millon décline toute responsabilité quant aux dommages eux-mêmes, y compris les dommages causés aux encadrements et verres, et à la défaillance de l’Adjudicataire pour couvrir ces risques.
Il est conseillé aux Adjudicataires de procéder à un enlèvement rapide de leurs lots.
Les socles de présentation ne font pas partie intégrante du Lot.
RETRAIT DIFFÉRÉ DES ACHATS ET STOCKAGE
Sauf indication contraire, le retrait des Lots a lieu au siège de Millon situé au 19, rue de la Grange-Batelière à Paris (75009).
Millon assurera la gratuité du stockage pendant 30 jours à compter de la Vente.
Passé ce délai, des frais de stockage et de transfert de nos locaux vers le garde-meuble de Millon situé au 116, boulevard Louis Armand à Neuilly-sur-Marne (93330) seront facturés à raison de :
10 € HT (soit 12 € TTC*) / Lot / semaine révolue pour un volume supérieur à 1 m3 ;
7 € HT (soit 8,40 € TTC*) / Lot / semaine révolue pour un volume inférieur à 1 m3 ;
5 € HT (soit 6 € TTC*) / Lot / semaine révolue pour un volume « tenant dans le creux de la main ».
Concernant les ventes intitulées « Les Aubaines », et toutes celles réalisées dans le garde-meuble de Millon situé au 116, boulevard Louis Armand à Neuilly-sur-Marne (93330), la gratuité n’excèdera pas 7 jours à compter de la Vente.
Concernant les ventes en Salle VV (3, rue Rossini, 75009 PARIS), les meubles, tapis et objets volumineux seront transférés dans le garde-meuble de Millon situé au 116, boulevard Louis Armand à Neuilly-sur-Marne (93330) et à la disposition des Adjudicataires après paiement du Prix de Vente.
Ces conditions et frais ne concernent pas les Lots déposés au magasinage de l'Hôtel Drouot dont le coût dépend de l'Hôtel Drouot lui-même (cf. Paragraphe Ventes et stockage à Drouot).
*Taux de TVA en vigueur : 20%
TRANSFERT POUR RETRAIT HORS DU LIEU DE STOCKAGE
Toute demande de transfert de Lots entre les différentes adresses parisiennes et/ou le garde-meuble de Millon sera facturée :
15 € HT (soit 18 € TTC*) par bordereau n’excédant pas 5 objets de petits gabarits ;
40 € HT (soit TTC*) par bordereau n’excédant pas 5 objets et jusqu’à 1 m3.
Pour un volume d’achats supérieur, toute demande de transfert ne pourra être effectuée qu’après acceptation d’un devis.
Les meubles meublants sont exclus des lots dits « transférables par navette » mais pourront faire l’objet de devis de livraison.
Si les Lots transférés ne sont pas réclamés dans un délai de 7 jours après leur enregistrement dans les locaux de destination, ils seront renvoyés vers le garde-meuble de Millon sans possibilité de remboursement et la période de gratuité de stockage reprendra à compter du jour de la Vente.
Un stockage de longue durée peut être négocié avec Millon.
POUR TOUT RENSEIGNEMENT :
116, Bd Louis Armand, 93330 Neuilly-sur-Marne
116@millon.com
Aucune livraison ni aucun enlèvement des lots ne pourra intervenir sans le règlement complet des frais de mise à disposition et de stockage.
*Taux de TVA en vigueur : 20 %
VENTES ET STOCKAGE A L’HOTEL DROUOT
Dans le cadre des ventes ayant lieu à l’Hôtel Drouot, les meubles, tapis et objets volumineux ou fragiles seront stockés au service Magasinage de l’Hôtel Drouot situé au 6bis, rue Rossini à Paris (75009).
Le service Magasinage de l’Hôtel Drouot est un service indépendant de Millon.
Ce service est payant, et les frais sont à la charge de l’Adjudicataire (renseignements et prises de rendez-vous pour les retraits :
magasinage@drouot.com).
EXPEDITION DES ACHATS
Le service logistique de Millon propose la livraison des Lots à l’issue de la Vente à Paris et dans un rayon de 40 km autour de Paris.
Toute demande de devis est à adresser à :
livraison@millon.com
Pour les expéditions en dehors de ce périmètre, MILLON recommande de faire appel à son transporteur partenaire (THE PACKENGERS -
hello@thepackengers.com).
En tout état de cause, l’expédition, la manutention et le magasinage du Lot lors de son transport par un tiers n’engagent pas la responsabilité de Millon.
Si Millon accepte de s’occuper de l’expédition d’un bien à titre exceptionnel, sa responsabilité ne pourra être engagée en cas de perte, de vol ou d’accidents dont les risques sont à la charge de l’Adjudicataire.
Cette expédition ne sera effectuée qu’après réception d’une lettre déchargeant Millon de sa responsabilité à cet égard, et sera à la charge financière exclusive de l’Adjudicataire, qui devra souscrire une assurance à cet égard.
VENTES EXCLUSIVEMENT EN LIGNE
Le droit de rétractation est applicable dans le cadre des ventes réalisées à l’issue d’Enchères Exclusivement en Ligne entre un Vendeur professionnel et un Adjudicataire consommateur au sens de l’article liminaire du code de la consommation.
Le consommateur dispose d’un délai de quatorze jours à compter du lendemain de la date de réception du Lot qui lui a été adjugé pour exercer son droit de rétractation, et ce délai est prorogé au premier jour ouvrable suivant s’il expire un samedi, un dimanche, un jour férié ou chômé, conformément à l’article L.221-18 du code de la consommation.
Le consommateur exerce son droit de rétractation en informant Millon de sa décision de se rétracter par l’envoi, avant l’expiration du délai précité, du formulaire annexé à l’article R.212-1 du code de la consommation reproduit ci-dessous :
MODÈLE DE FORMULAIRE DE RÉTRACTATION
(Veuillez compléter et renvoyer le présent formulaire uniquement si vous souhaitez vous rétracter du contrat.)
A l'attention de [le professionnel insère ici son nom, son adresse géographique et son adresse électronique] :
Je/nous (*) vous notifie/notifions (*) par la présente ma/notre (*) rétractation du contrat portant sur la vente du bien (*)/pour la prestation de services (*) ci-dessous :
Commandé le (*)/reçu le (*) :
Nom du (des) consommateur(s) :
Adresse du (des) consommateur(s) :
Signature du (des) consommateur(s) (uniquement en cas de notification du présent formulaire sur papier) :
Date :
(*) Rayez la mention inutile.
Ce formulaire doit être envoyé à l’adresse suivante :
MILLON, 19 rue de la Grange Batelière, 75009 Paris
Dans un délai de quatorze jours à compter de la communication de sa décision de se rétracter, le consommateur devra restituer le Lot à l’adresse ci-dessus, à ses frais.
Le Lot restitué devra être strictement dans le même état qu’au moment de son Adjudication.
La restitution du Lot et la rétractation de la vente seront refusées s’il n’est pas restitué dans le délai de quatorze jours susmentionné ou s’il se trouve dans un état différent de celui dans lequel il était au moment de son Adjudication.
Millon remboursera le Prix de Vente à l’Adjudicataire au jour de la réception du bien, ou au jour de la réception de la preuve de l’expédition du bien, conformément à l’article L.221-24 du code de la consommation.
A compter du paiement, l’Adjudicataire dispose d’un délai de quarante-huit heures pour venir prendre livraison de son Lot.
IMPORTATION TEMPORAIRE
Les Adjudicataires des Lots signalés par un symbole « * » devront s’acquitter, en sus de la Commission d’Adjudication, de la TVA à l’import (5,5 % du Prix d’Adjudication en principe, et 20% du Prix d’Adjudication pour les bijoux et montres, les automobiles, les vins et spiritueux et les multiples).
LA SORTIE DU TERRITOIRE FRANÇAIS
La sortie d’un Lot de France peut être conditionnée à une autorisation administrative.
La vente du Lot à l’Adjudicataire est parfaite indépendamment de l’obtention de l’éventuelle autorisation administrative nécessaire à son exportation, et le retard ou le refus de délivrance de l’autorisation administrative ne justifiera ni l’annulation de la vente, ni la résolution de la vente, ni aucun paiement différé du Prix de Vente.
L’Adjudicataire est seul responsable de la demande d’autorisation administrative de sortie de territoire de son Lot
Si Millon est sollicitée par l’Adjudicataire pour initier cette demande d’autorisation administrative, les frais engagés seront à la charge de l’Adjudicataire et ce service sera rendu par Millon sans aucune garantie de résultat. Les formalités d’exportation (demandes de certificat pour un bien culturel, licence d’exportation, permis d’exportation de la DRIEAT) des Lots assujettis sont du ressort de l’Adjudicataire.
EXPORTATION APRÈS LA VENTE
Conformément au Bulletin officiel des Finances publiques BOI-TVA-SECT-90-50, « les exportations de biens vendus aux enchères publiques sont exonérées de la TVA en vertu de l'article 262-I du CGI. L'exonération est justifiée dans les conditions de droit commun exposées au BOI-TVA-CHAMP-30 et suivants ».
La TVA collectée sur la Commission d’Adjudication ou celle collectée au titre d’une importation temporaire du Lot peuvent alors être remboursée à l’Adjudicataire dans les délais légaux sur présentation des documents qui justifient l’exportation du lot concerné.
Dans ce cas, l’acheteur devra fournir à Millon le « document administratif unique » (DAU) visé par le service des douanes ou, le cas échéant, un autre document en tenant lieu.
La preuve de l'exportation est apportée au moyen du document justificatif de l'exportation dûment visé par le bureau de douane de sortie de la Communauté européenne (CGI, ann. IV, art. 24 ter).
PRÉEMPTION DE L’ÉTAT FRANÇAIS
L’État français dispose, dans certains cas définis par la loi, d’un droit de préemption des œuvres vendues aux enchères publiques.
Dans ce cas, l’État français se substitue au dernier enchérisseur sous réserve que la déclaration de préemption formulée par le représentant de l’Etat dans la salle de vente soit confirmée dans un délai de quinze jours à compter de la Vente.
Millon ne pourra être tenu responsable des décisions de préemptions de l’État français.
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
La vente d’un Lot n’emporte pas cession des droits d’auteur, et notamment des droits de reproduction ou de représentation de l’œuvre, dont il peut constituer le support matériel.
DONNEES PERSONNELLES
Millon s'engage à assurer la protection des données personnelles collectées dans le cadre de l’organisation de Ventes aux enchères publiques, dans les conditions définies par la politique de confidentialité consultable sur le site de Millon à l’adresse suivante :
https://www.millon.com/infos-legales/confidentialite
Toute personne portant ou souhaitant porter des enchères est invitée à consulter la politique de confidentialité sur le site de Millon pour toute information relative au traitement, à la collecte, au stockage de ses données personnelles ainsi que pour prendre connaissance de l’étendue de ses droits.
Dans le cadre de ses activités de ventes aux enchères, Millon peut être amenée à collecter des données à caractère personnel concernant les personnes portant ou souhaitant porter des enchères, et les personnes remportant ces enchères.
Ces personnes disposent d’un droit d’accès, de rectification et d’opposition sur leurs données personnelles en s’adressant directement à Millon.
Millon pourra utiliser ces données à caractère personnel afin de satisfaire à ses obligations légales et, sauf opposition des personnes concernées, dans l’exercice de ses activités (notamment des opérations commerciales et de marketing).
Ces données pourront également être communiquées aux autorités publiques dès lors que la règlementation l’impose.
REGLEMENT DES LITIGES
En cas de litige avec Millon, toute personne physique ou morale a la possibilité d’adresser une réclamation à Monsieur Yves Micolet, commissaire du gouvernement près le Conseil des maisons de vente, par courrier au 19, avenue de l’Opéra à Paris (75009), ou en ligne via le site internet du Conseil des maisons de vente (
www.conseilmaisonsdevente.fr).
DISPOSITIONS DIVERSES
Les présentes Conditions Générales de Vente, la Vente et ses suites, dont le contrat de vente formé à l’issue des enchères, sont régies par le droit français.
Les enchérisseurs, les Adjudicataires, ou leurs mandataires, acceptent que toute contestation relative à la Vente relève de la compétence exclusive des tribunaux français.
Toutes les dispositions des présentes Conditions Générales de Vente sont indépendantes les unes des autres, et la nullité de l’une de ces dispositions n’affectera pas la validité des autres.