SAND (George).

SAND (George).

L.A.S. ""George, sl, c. 23 mars 1836, à son ami et avoué Sylvain-Alexis POURADIER-DUTEIL (1796-1852), 2 pp. in-8 (adresse et cachets postaux), sur papier avec monogramme à froid ""GS"", soulignant les tensions avec son ancien époux François Casimir Dudevant, quelques semaines après le divorce prononcé par le tribunal de La Châtre en faveur de George Sand, le 16 février 1836 : ""Sais-tu que Mr Dudevant est à Bourges, et qu'il entre en campagne ? S'il ne vient pas à la Châtre, tu ferais bien dans son intérêt de l'aller trouver pour lui remettre l'esprit. La loyauté m'enseigne à lui offrir encore sa grâce. Fais-lui comprendre qu'il serait trop tard ensuite et que sa défaite serait grave. Prie Gaston [Agasta Duteil] de ne laisser traîner dans ma chambre de chez elle, aucune paperasse, si indifférente qu'elle soit. Il y a une vieille caisse pleine de vieux papiers. Dis lui de la mettre sous clef. On peut quelquefois faire arme de tout bois […]"" Cf. Correspondance de G. Sand (par G. Lubin, Classiques-Garnier, 1964-1995), tome III pp. 317-318, n°1126. On y joint une curieuse L.A.S. de Pouradier-Dutheil en patois berrichon à G. Sand, 21 janvier 1835, (4 pp. in-4, avec adresse et cachets postaux) dans laquelle il lui annonce qu'il a remis à Arnault imprimeur le texte de la ""Complainte de Jean Luneau"" et que cette dernière sera tirée à 200 exemplaires sur papier jaune. (qqs déchirures et petits manques). Né à La Châtre (Indre ; près Nohant), Duteil – que Sand orthographie aussi Dutheil –, est un ami du baron Casimir Dudevant (1795-1871) et de son épouse George Sand. Il prendra le parti de cette dernière à la séparation du couple. Fils d’un avoué de La Châtre, avoué lui-même, il devient avocat (fin 1828) puis juge au tribunal de La Châtre et termine sa carrière comme président de chambre à la Cour de Bourges grâce à l’appui de George Sand, qui le fera par ailleurs nommer procureur général en 1848. Réputé bon vivant, Sand affuble son ami berrichon de quelques sobriquets explicites, tels Boutarin ou Dionysius.