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Armand PETERSEN- 1891-1969

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"Ayant aimé ces bêtes, il nous les fait aimer à notre tour dans leur simplicité"[1]

 

Issu d’une famille bourgeoise d’ascendance danoise, Armand Petersen naît à Bâle, en Suisse, le 25 novembre 1891. Il entre après ses études à l’Ecole des Arts Industriels de Genève, dans la classe d’orfèvrerie et de ciselure[2] avant de voyager pendant 10 ans en Europe. En 1914, il s’installe à Paris, près de Montparnasse, pour continuer sa formation de ciseleur … qu’il doit cependant abandonner quand éclate la Première Guerre Mondiale. Petersen se rend alors en Hongrie et s’inscrit à l’Ecole Centrale d’Art de Budapest, toujours en orfèvrerie.  Ensuite et pendant quatre ans, il étudie auprès du sculpteur animalier hongrois Bêla Markup, qui l’initie au modelage et lui fait découvrir les animaux du Parc zoologique de Budapest.

Petersen réalise sa première commande particulière en 1923 (elle sera fondue à Paris l’année suivante) : la sculpture de "Rex ", un chien danois. S’il a d’abord mesuré l’animal sous toutes les coutures afin de le portraitiser au plus juste, la manière de Petersen est déjà là : un juste équilibre entre exactitude morphologique et tension expressive, soutenu par des lignes souples et lisses.

A partir de 1924, Petersen s’installe à Paris et expose régulièrement ses œuvres aux Salon d’Automne et des Tuileries ainsi que dans ceux organisés par la Société des Artistes Décorateurs.

Le choix de l’animal s’affirme autour de 1926, tandis que le sculpteur qui travaille à la fauverie du Jardin des Plantes rejoint les élèves de François Pompon qui y enseigne sa méthode du modelage "ad-vivum" (d'après-nature). Si Petersen développe un style proche de celui de Pompon, il s’en éloigne néanmoins en conservant à ses sculptures une personnalité, une expression propre, représentant UN animal comme un portraitiste là où son maître représente l’Animal.

La presse et la critique ne manquent pas de souligner la subtilité expressive de Petersen qui "ne signe guère que des chefs-d'œuvre (…) avec tant de tendresse que toute la vie [des] bêtes s'y montre touchante et vraie"[3]

Edgar Brandt le remarque et lorsque la première exposition des "Animaliers" se tient dans sa Galerie en 1927, Petersen y présente des œuvres aux côtés de François Pompon, Marcel Sandoz ou Charles Artus.

En 1928 et après avoir réalisé des commandes publiques pour la ville de Bâle, il signe un contrat avec la Manufacture de Sèvres pour l’édition de 3 modèles en grès tendre coloré, ainsi qu’avec la Manufacture Nationale Bing & Grondahl (Copenhague) pour promouvoir la toute nouvelle porcelaine mate qu’elle vient de développer. L’artiste expose ensuite dans de nombreuses expositions et Salons, participe en tant qu’invité au "Groupe des Douze" créé à l’initiative de Pompon et obtient en 1935 la nationalité française.

A la déclaration de la guerre en 1939, la mobilisation dissout le groupe des animaliers. Petersen n’est pas appelé et reste en France, mais ce sera pour voir les animaux du Jardin des Plantes abattus (faute de pouvoir être nourris et échapper lui-même de justesse à la déportation en 1943 après avoir été arrêté par les allemands sur dénonciation. Après la guerre, Petersen reprend ses expositions, aux côtés notamment de Marcel Sandoz et de Paul Jouve. Il réexplore également alors le thème des personnages.

En juillet 1950, Petersen perd sa femme Sabine Demestre, son soutien depuis 13 ans. S’il revient alors à l’animal et s’inspire davantage du style égyptien, Petersen n’en est pas moins en difficultés financières et quitte Paris pour s’installer à La Maison des Artistes, à Nogent-sur-Marne. Là, le sculpteur va parfaire son œuvre, créer de nouveaux modèles et vendre pour la première fois à l’État[4].

En 1959, Petersen fait la rencontre du jeune sculpteur Etienne Audfray, avec qui il se lie d’amitié et dont il encouragera la vocation en le prenant pour élève puis comme collaborateur. En août 1959, la galerie Dreyfus devient le représentant exclusif de Petersen aux États-Unis. Les années suivantes, l’artiste continue à recevoir de nombreuses commandes de l’état français et à l’étranger.

Armand Petersen meurt fin 1969.
 


[1] Liliane Colas in Petersen, sculpteur animalier, éditions Finzi, 2004.

[2] la même qu’avait suivi Edouard Marcel Sandoz, dix ans plus tôt.

[3] René Brecy dans un numéro du quotidien "L’Action Française" de 1929.

[4] le Grand Chevreuil, réalisé en juillet 1954 et qui sera fondu en 1955.

 

 

 

Armand Petersen : prix et cote

Selon l’entreprise française de cotation du marché de l'art, Artprice, les œuvres d’Armand Petersen se vendent principalement sur les marchés français, belge, suisse et américain. La catégorie artistique la plus recherchée par les collectionneurs est la sculpture (à 98 %).

Pour le moment, le record de ventes d’Armand Petersen est décerné à Le Lama (1937), une sculpture en bronze estimée entre 55.000 et 70.000 euros. L'œuvre a atteint le montant encore inégalé de 60.000 euros.

Exemples de prix par catégorie pour des oeuvres d’Armand Petersen selon Artprice :

Catégorie

Estimation basse

Estimation haute

Sculpture & Volume

120 €

60.000 €

Céramique

60 €

2.973 €

La maison de ventes aux enchères MILLON se voit régulièrement confier des œuvres d’Armand Petersen. Ces dernières atteignent de beaux prix grâce au travail rigoureux de nos experts et à la visibilité des ventes sur le marché de l’art français.

 

Critères pour estimer le prix d’une oeuvre d’Armand Petersen

Les experts du département MILLON, spécialisés en sculpture animalière, vous donnent quelques conseils pour estimer le prix de votre sculpture ou céramique d’Armand Petersen. Cependant, pour obtenir une estimation fiable et juste de votre œuvre, nous vous recommandons fortement de faire appel à un expert ou un commissaire-priseur.

  1. L’authentification : la première étape est de s'assurer de l'authenticité de l'œuvre. Elle peut être confirmée par la provenance de l'œuvre, les marques de fonderie, les signatures, ou grâce à des experts.

  2. L’état de conservation : les dommages, les réparations ou toute altération peuvent influencer la valeur d'une œuvre. Une œuvre bien conservée sera généralement plus valorisée.

  3. La taille et les matériaux : la taille d'œuvre, ainsi que le matériau (bronze, marbre, porcelaine...) peuvent également jouer un rôle dans la détermination de sa valeur.

  4. La rareté : certaines œuvres d’Armand Petersen sont plus rares que d'autres. Une œuvre unique ou rare sera probablement plus chère que celles qui ont été produites en grand nombre.

  5. La provenance : si l'œuvre provient d'une collection renommée ou a une histoire intéressante, cela peut augmenter sa valeur. Tentez de vous renseigner sur l’historique de votre œuvre en vous posant les questions suivantes : comment l’avez-vous obtenue ? Vient-elle d’une galerie ou l’avez-vous reçue en héritage ? Possédez-vous un certificat ou une facture d’achat ?

  6. La demande sur le marché : l'intérêt actuel pour Armand Petersen ou pour la sculpture animalière du XXe siècle peut influencer la valeur de l'œuvre. Les tendances du marché artistique fluctuent au fil du temps. Les experts et commissaires-priseurs sont parfaitement au fait de ses tendances et peuvent vous conseiller.

  7. L’expertise professionnelle : pour obtenir une estimation précise, il est conseillé de consulter un expert en art ou un spécialiste des œuvres d’Armand Petersen. La maison de ventes aux enchères MILLON vous offre ses services d'estimation gratuite.

Une fois que vous avez recueilli tous ces éléments, vous êtes en mesure de situer votre bronze d’Armand Petersen sur le marché des ventes aux enchères, notamment en le comparant à des œuvres similaires déjà vendues. Cependant, rien ne remplace l'avis d'un expert pour obtenir une estimation précise et actuelle.

 

Les belles enchères de la maison de vente MILLON

-> Armand PETERSEN (1891-1969), Antilope broutant, bronze à patine brune nuancée, fonte à cire perdue par Bisceglia, signé "A.Petersen" et cachet de fondeur "Bisceglia cire perdue", adjugé à 35.000 euros.

-> Armand PETERSEN (1891-1969), Manchot Empereur, modèle créé en 1968. Sculpture en bronze à patine noire et dorée, fonte à cire perdue par Clementi, signée « Petersen » et numéroté « EA III/IV » sur la plinthe et « A.Petersen » et cachet du fondeur « Clementi cire perdue Meudon » sur la terrasse. Adjugée chez MILLON à 28.500 euros.

-> Armand PETERSEN (1891-1969), Antilope dos rond, vers 1930. Sculpture en bronze à patine brune nuancée sur un socle en bois signée "A. Petersen" sur la terrasse et vendue 26.000 euros chez MILLON.

-> Armand PETERSEN (1891 - 1969) pour Bing & Grondahl, Pingouin, Suite de sept sculptures en porcelaine émaillée polychrome, chacune marquée sous la patte droite du cachet de la Manufacture à l'émail verte accompagnée du n° "2166", adjugée 11.500 euros.

-> Armand PETERSEN (1891 - 1969) pour Bing & Grondahl, “Ours de Mer" ou "Ours Blanc", sculpture en porcelaine émaillée blanc mate, cachet de la Manufacture, monogrammes "B&G" et "AP" et n° " 2204/M", sous la base, adjugée à 8.600 euros.

 

Estimez et vendez votre oeuvre d’Armand Petersen

Si après avoir lu cet article vous vous interrogez encore sur la valeur de votre oeuvre d’Armand Petersen, n’hésitez pas à contacter notre équipe d’experts et de commissaires-priseurs en cliquant sur le lien ci-dessous :

Faire estimer mon oeuvre d’Armand Petersen

Depuis 1928, la maison de ventes aux enchères MILLON propose des sculptures et céramiques d’Armand Petersen aux enchères. Aujourd’hui, elle met à votre disposition sa connaissance du marché.

Grâce à notre formulaire en ligne, obtenez facilement une estimation fiable de votre œuvre d’art. Nos spécialistes estiment gratuitement votre œuvre d’Armand Petersen.

Nos bureaux, répartis dans toute la France, vous accueillent pour un examen physique de votre œuvre. Nous organisons également des journées d’estimations gratuites partout en France et dans les pays limitrophes, profitez-en pour nous soumettre vos trésors, vous trouverez toujours un interlocuteur proche de chez vous.

La Maison MILLON, classée parmi les meilleures d’Europe, dispose de 30 départements spécialisés, vendant plus de 70 000 objets par an en plus de 200 ventes à travers l’Europe. Notre réseau nous permet de répondre à votre demande, en ligne, ou physiquement, à très bref délai.

 

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