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Edward Chandler MOORE- 1827-1891

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Edward C.Moore naît à Manhattan en 1827 et apprend l’orfèvrerie auprès de son père (John C.Moore) dès son plus jeune âge. Cette même année 1827, son père installe son atelier d’orfèvrerie à New York, précédant de 10 ans le rival historique, Tiffany & Co. Fondée en 1837, la firme de Charles Lewis Tiffany reconnaitra finalement la supériorité des Moore, à qui elle confie en 1846 l'exécution des pièces d’argenteries pour sa riche clientèle avant de conclure avec eux un contrat d’exclusivité en 1851. Déjà orfèvre, artisan et designer surdoué, Edward C.Moore prend alors la direction de l’atelier paternel, encourage Tiffany à adopter l’étalon sterling anglais (925 millièmes d’argent) en 1852 et continue d’imaginer pour la firme des modèles d’inspirations Roccoco puis Néoclassique. Puis, avec la publication en 1856 de The Grammar of Ornament de l’anglais Owen Jones, les inspirations artistiques de Charles C. Moore s’enrichissent de possibilités stylistiques plus larges, et notamment celles des arts Islamiques du Moyen-Orient. Après que la Guerre de Sécession a quasiment stoppé la production d'argenterie jusqu’en 1865, Moore présente (entre autres) à l’Exposition Universelle de Paris de 1867 un service à thé "Mauresque" qui obtient à Tiffany & Co. une médaille de bronze. L’Exposition est aussi l’occasion pour Edward C. Moore de découvrir et reconnaître en tant que tels les trésors techniques et artistiques exposés par le Japon. Fasciné, l’orfèvre entreprend d’intégrer la manière japonaise à ses créations et, en avril 1871, il révèle le décor "Audubon" déclinant huit espèces différentes d'oiseaux et de fleurs adaptées de peintures japonaises. Ce premier décor japoniste de Moore est suivi en 1872 par le décor "Vine", plus élaboré encore et comportant un fond martelé mettant en valeur une gourde suspendue et des vrilles sculptées en relief. Nommé Directeur Artistique en 1873, Edward C. Moore poursuit la veine japoniste et reçoit le Grand Prix aux Expositions Universelles de Paris de 1878 et 1879 pour les modèles qu’il a conçus pour Tiffany & Co. Acclamé internationalement, ces pièces d’un Japonisme assumé et d’une qualité d’exécution remarquable restent à ce jour le plus grand succès de l’orfèvrerie américaine du XIXe. En parallèle, tandis que Tiffany & Co. déménage en 1870 dans un nouveau bâtiment somptueux, Moore y installe sa propre école d'arts appliqués (communément appelée "Tiffany School"). Participant de la compréhension qu’avait Moore de la nécessité d’une direction artistique ambitieuse et tournée vers l’avenir, la "Tiffany School" n’aura de cesse d’améliorer les anciennes méthodes d'orfèvrerie et de travail des métaux, élevant ainsi la firme parmi les fleurons de la spécialité. Dès l’âge de 15 ans, les apprentis y sont formés au dessin et à la modélisation d'après nature, aidés en cela par l’importante bibliothèque de décors et modèles que Moore commence à ressembler pour Tiffany & Co. à compter du milieu des années 1850. Dans sa volonté d’étudier et de créer la beauté, Moore rassembla en effet une vaste collection d'œuvres d'art issue de l’antiquité greco-romaine, d'Asie, d'Europe et du monde islamique afin d'éduquer et d'inspirer les artistes et designers américains. Passionné par son art et dévoué au succès de Tiffany & Co., Edward C. Moore prend également soin durant les décennies 1870 et 1880 d’embaucher les meilleurs orfèvres. Cela lui permet en 1889 d’obtenir à la firme un nouveau Grand Prix à l’Exposition Universelle de Paris pour des design "sarrasins" et japonistes de son invention. Cette ultime récompense couronne l’expertise technique et le rôle de mentor de Moore, qui permirent de faire passer la production d'argenterie de Tiffany depuis des petits ateliers jusqu’à des installations industrielles plus vastes, tandis que les artisans de la firme perfectionnaient toujours plus leurs compétences spécialisées en ciselure et gravure. Cette vision de l’orfèvrerie autant que le soutien financier de Tiffany & Co. permet à la firme de produire une production remarquable de qualité et d’inspiration et à une échelle encore jamais atteinte outre-Atlantique. En aout 1891, la santé de Edward C. Moore le trahit et il décède à l’âge de 64 ans. Nombre de commentateurs déplorent que la timidité maladive Moore l’ait empêcher d’incarner publiquement le succès qu’il apporta à Tiffany & Co. Les mêmes s’accordent à dire que son travail acharné et son immense savoir-faire sont à l’origine du succès de la firme et, à travers elle, de la naissance de l’orfèvrerie américaine moderne.

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Nos résultats de ventes “Edward Chandler MOORE”

Adjugé à 70 000 €

Vendu le 2024/11/15

TIFFANY & Co et Edward Chandler MOORE (1827 - 1891)

Lot 2

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