Jamil est un artiste irakien emblématique, une figure majeure de l'abstraction.
Après avoir terminé ses études de peinture et de sculpture à l’Institut des beaux-arts de Bagdad en 1945, Hamoudi obtient une bourse qui lui permet de s’installer à Paris en 1947. Il poursuit un cycle d’études en peinture à l'École Nationale Supérieure des Beaux-arts, tout en s'inscrivant également à l'Académie Julian pour des cours de dessin et à l'École du Louvre pour approfondir ses connaissances en histoire de l’art.
À Paris, Hamoudi s'impose rapidement dans le milieu artistique en devenant membre du Salon des Réalités Nouvelles en 1949, où il participe à de nombreuses expositions jusqu'en 1953. En 1950, il organise sa première exposition individuelle à la galerie Voyelles, faisant découvrir son travail à un public plus large. En parallèle, il s'engage activement dans la publication, lançant la revue al-Fikr al-ḥadīth (1945-1947), une première au Irak dédiée à l'art et à la littérature, suivie par sa revue en langue française, Ishtar (1958-1962), qui prône une meilleure compréhension entre l’Orient et l’Occident.
Les œuvres de Jamil Hamoudi se caractérisent par une exploration profonde de l'abstraction, reflétant à la fois son héritage irakien et son immersion dans le milieu artistique parisien. À travers ses créations, il a cherché à établir des ponts entre les cultures. Jamil Hamoudi laisse derrière lui un héritage artistique riche et complexe, incarnant l'esprit de l'abstraction au croisement des cultures.