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Jean FAUTRIER- 1898-1964

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Jean Fautrier, né le 16 mai 1898 à Paris, est un peintre, graveur et sculpteur français. Après la mort de son père, il est élevé par sa grand-mère irlandaise jusqu'à son décès en 1907. Il rejoint alors sa mère à Londres, où il intègre la Royal Academy en 1912, ayant pour professeur Walter Sickert. Durant la Première Guerre mondiale, il s'engage en 1917 mais est réformé après avoir été gazé sur le front nord. De retour à Paris en 1920, Fautrier s'installe à Montmartre et fréquente le milieu artistique de l'époque. Il expose ses premières œuvres à la galerie Visconti en 1924, puis à la galerie Fabre. Son style de cette période est proche du post-expressionnisme, influencé par la Nouvelle Objectivité allemande. Il rencontre la collectionneuse Jeanne Castel, qui soutient son travail et le présente à des marchands tels que Paul Guillaume et Léopold Zborowski. En 1927, il s'installe rue Delambre à Paris et réalise une série de peintures dominées par des tons sombres, notamment des portraits, des natures mortes et des nus féminins. Il séjourne également sur l'île de Port-Cros, dont les paysages méditerranéens inspirent plusieurs de ses œuvres. Cependant, la crise de 1929 affecte le marché de l'art, et Fautrier se tourne vers d'autres activités pour subvenir à ses besoins. Il devient moniteur de ski en Savoie et gère un hôtel ainsi qu'une boîte de nuit à Val-d'Isère. En 1937, il reprend la peinture, réalisant des paysages de glaciers et de lacs de montagne, reflétant l'influence de Turner. Pendant l'Occupation, il se réfugie un temps dans un hôpital psychiatrique, près d'une forêt où les nazis fusillent des otages chaque nuit. Les détonations rythment ses soirées, marquant profondément son esprit et nourrissant l’une de ses œuvres les plus poignantes : la série des Otages (1943). Fautrier y donne forme à la mémoire du traumatisme, représentant ces figures anonymes, innocentes mais souillées par la brutalité de leur mise à mort. Par superpositions de couches et de matières épaisses, il traduit l’usure du temps, qui altère et engloutit leur innocence, mais aussi la persistance indélébile de leur tragédie. Après la Libération, Fautrier est reconnu comme l'un des pionniers de l'art informel. Il reçoit le grand prix de la Biennale de Venise en 1960 et celui de la Biennale de Tokyo en 1961. Jean Fautrier décède le 21 juillet 1964 à Châtenay-Malabry.

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