Naît le 20 juin 1901 à Carmaux dans le Tarn, Jules Cavaillès passe son adolescence entre Albi et Castres pour ses études. D’abord intéressé par les métiers de l’ingénierie il tente mais échoue au concours des Arts et Métiers. De 1918 à 1921 il travaille son coup de crayon en tant que dessinateur industriel aux mines de Carmaux. En 1920 il fait une rencontre qui va changer sa vie, celle de Albert-Emile Artigue, élève de Laurens et Henri Martin, qui va voir en ce jeune dessinateur tout le potentiel nécessaire pour devenir un peintre de qualité. La même année il part à Paris avec sa femme et s’installe à la Ruche à Montparnasse et entre à l’académie Julian en 1922 où il va faire la connaissance de Limouse, l’ainée du groupe des peintres de la réalité poétique. Les deux artistes vont partager le même atelier. Pour gagner sa croûte, Jules va tenir une petite échoppe avec Rose, sa femme, jusqu’à ce qu’il obtienne le prix Blumenthal qui va servir de tremplin à sa carrière. En 1937 il a la joie de réaliser les fresques du pavillon du Languedoc pour l’Exposition Internationale et sa première exposition à la Galerie Druet est couronnée de succès. L’année suivante il est nommé professeur aux Arts Décoratifs où il rencontre Legueult, Oudot et Brianchon.
La guerre et l’occupation le pousse à rejoindre son Tarn natale et à s’engager dans la résistance avec son ami et écrivain Jean Cassou. Tête de file de la résistance languedocienne, son atelier d’Albi en devient le quartier général. A la libération, il est nommé conservateur du Musée de Toulouse, puis revient à Paris où il retrouve son ancien poste d’enseignant. Les années passent et Jules Cavaillès continue de peintre, tantôt dans son atelier parisien, tantôt dans sa résidence de Tonnerre ou son appartement de Cannes. Il continue d’exposer notamment à la Galerie de St-Germain des Près et la Galerie André Weil, son œuvre s’exporte même outre atlantique puisqu’il expose à New York en 1948. En 1960 il illustre le théâtre complet de Camus et s’adonne en parallèle à la peinture de décors muraux comme la salle de mariage de la mairie de Poissy. Il décède à Epineuil, non loin de Tonnerre, le 29 janvier 1977.