Arme de chasse : estimation gratuite

Vous possédez une arme de chasse ancienne ? Faites estimer gratuitement votre arme par notre expert ou l’un de nos commissaires-priseurs pour connaître sa valeur.

Mousquets, carabines et autres pistolets anciens fascinent et sont recherchés par les collectionneurs. Les armes sont recherchées par les amateurs pour leur ancienneté, les mécanismes utilisés, leur provenance pouvant être prestigieuse, leur décor parfois luxueux. Profitez d’un œil expert pour connaître la valeur de votre arme, gratuitement, et en quelques clics et découvrez ci-dessous quelques pistes pour identifier votre arme.

Histoire et astuces pour identifier une arme de chasse ancienne

Contexte historique

Pratiquée par nécessité à l’origine, devient progressivement un art pratiqué par l’aristocratie à partir du XVIe siècle. L’évolution des armes est bien sur liée aux innovations nécessaires à la guerre également. Les armes sont l’occasion de montrer l’adresse des artisans et les seigneurs, puis les aristocrates, les font décorer avec luxe.

Le Moyen Age voit apparaître l’arquebuse. La poudre à canon fait son apparition sur le champ de bataille de Crécy au XIVème siècle et permet l’apparition de l’arquebuse et du mousquet. L’arme à feu se développe ensuite, platines à silex, à rouet, … Les mécanismes de mise à feu sont nombreux et en constante évolution.

Les armes à feu, et les armes de chasse, voient l’invention de la cartouche à percussion au XIXème siècle, transformant les fusils.

Les innovations

Chaque manufacture d’armes y va de sa propre invention pour améliorer la précision, la portée pratique et la puissance de ses carabines. L’Autrichien Gaspar Zöllner innove ainsi avec son arquebuse à canon rayé droit à la fin du XVe siècle, avant que l’Allemand Auguste Kotter invente la rainure hélicoïdale trente ans plus tard.

D’autres inventions notables se succèdent au XVIIIe siècle : allègement du poids du fusil, renforcement du chien, généralisation de la crosse droite sur les armes françaises et popularisation de la cartouche en papier pour optimiser les tirs à répétition. Au début du XIXe siècle, Jean Samuel Pauly et François Prélat imaginent un nouveau mécanisme de percussion centrale, que l’on retrouve plus tard sur toutes les autres cartouches modernes de fusil, de carabine et de pistolet.

Impossible de traiter le champ entier des innovations sur les armes de chasse tant il y a dire ! Notez qu’elles sont multiples et influencent fortement l’estimation de votre arme, tout en permettant de la dater.

Style et apparence

En parallèle de ces innovations techniques, les armuriers travaillent aussi sur le style et l’apparence de leurs créations. Aidés par des sculpteurs et des maîtres artisans, ils peuvent ajouter une incrustation en nacre ou en ivoire ou réaliser une marqueterie sur la crosse. Ainsi, la manufacture de Saint-Étienne emploie forgerons, fraiseurs, limeurs, émouleurs, foreurs et marqueteurs pour honorer les commandes de fusil du roi Louis XVI.

La Manufacture Royale de Charleville en fit autant pour produire ses fameuses armes, dont le légendaire « fusil Charleville 1777 ». En réalité, toutes les autres grandes manufactures fonctionnent sur ce même modèle, dont celles de Châtellerault, de Turin, de Tulle et de Maubeuge.

Aujourd’hui, les collectionneurs ciblent en particulier les armes de chasse personnalisées, qui portent la marque de célèbres armuriers comme Jean Lepage et Philippe Cognier.

Les techniques de fabrication des armes de chasse

Les armes de chasse anciennes sont fabriquées de manière artisanale. Les grandes manufactures françaises utilisent des machines-outils modernes seulement à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Les armuriers s’appuient sur le savoir-faire d’artisans chevronnés pour l’usinage des pièces en métal, le façonnage et la sculpture de la crosse en noyer ainsi que la gravure et la garniture de la platine. Le niveau de finition, la précision, la puissance ainsi que la composition de la poudre varient sensiblement selon les maisons.

Les particularités des armes de chasse anciennes

Première véritable arme de chasse de l’aristocratie, le fusil à silex se distingue par sa batterie qui fait corps avec le couvre-bassinet. Un morceau de silex est solidement fixé dans les mâchoires du chien, lequel est relié à un ressort. Lorsque le chasseur appuie sur la détente, le ressort propulse le chien, qui frappe la batterie et crée ainsi une étincelle. Cette flammèche allume instantanément le pulvérin et projette par la même occasion la charge utile.

Ce mécanisme équipe les mousquets, fusils et arquebuses des cours européennes, au moins jusqu’à l’invention du fusil de chasse à percussion. Cette version utilise du fulminate de mercure au lieu de la poudre amorce.

L’apparition des fusils à brisure, reconnaissables par le chargement par bascule des canons, marque un nouveau tournant. Ce fusil à canons basculants – qu’ils soient juxtaposés ou superposés — se distingue par sa cartouche introduite dans la chambre, laissant ainsi l’extrémité de la broche à l’extérieur.

Estimer la valeur d’une arme de chasse ancienne

Les collectionneurs et les amoureux de la vénerie affectionnent particulièrement les fusils fabriqués entre le XVIIIe et le début du XXe siècle, à une époque où la production en série était encore inexistante. Les armes de chasse issues des ateliers de renom comme Gaucher, Darne et Verney-Carron sont très appréciées.

La valeur d’un fusil de chasse ancien dépend aussi d’autres paramètres, comme son état de conservation, son mécanisme et son histoire. Une authentique arquebuse issue des ateliers de Joseph Contriner et ayant appartenu à un personnage comme Joachim Murat aura une bien plus belle cote qu’un fusil ancien passé entre les mains d’un inconnu de l’époque de la Restauration, fût-il noble.

La légalité de l’opération peut aussi impacter le prix d’achat. En France, comme dans de nombreux pays, la détention d’armes est contrôlée. Aujourd’hui, vous ne pouvez posséder une arme de catégorie B que sur autorisation préfectorale. Une catégorie C si vous détenez un permis de chasse ou une licence de tir. Les armes de catégories A sont interdites à la vente. Si vous héritez d’une arme, prenez contact avec votre commissaire-priseur ou expert au plus vite, vous ne devez pas la conserver sans vérification préalable.

Les ventes record d’armes de chasse

Les fusils de chasse anciens se négocient parfois à des prix vertigineux. En 2016, un Winchester Model 1886 – le premier de la série – trouve preneur contre 1,265 million de dollars. Ce fusil appartenait au capitaine Henry Ware Lawton et émerveille par ses incrustations d’or, d’argent, d’ivoire et de pierres précieuses.

Les modèles fabriqués par une manufacture de renom comme Investarm, Baïkal, Rossi ou Manufrance sont aussi très prisés par les collectionneurs. Leurs prix varient de 3000 à quelques dizaines de milliers d’euros.

Si vous possédez une arme de chasse ancienne, demandez une estimation gratuite à notre expert. Nos commissaires-priseurs prendront le temps de l’analyser pour vous donner une estimation juste et honnête de votre arme de chasse. Si vous souhaitez la mettre en vente, nous vous proposons un prix de réserve ainsi qu’un accompagnement sur mesure tout au long de la démarche.

Armes de chasse anciennes adjugées chez MILLON

La Maison de ventes aux enchères MILLON a vendu une carabine à percussion et à charges superposées, fabriquée par Jean Lepage. Le fusil, estimé entre 3000 et 4000 euros, est vendu 6200 euros. L’acquéreur est conquis par l’excellent état de conservation de l’arme, sa crosse en noyer sculpté, ses canons marqués à l’argent et ses platines à deux chiens, décorées de têtes d’animaux.
En 2021, nous avons adjugé un fusil à vent, à répétition, à 5000 euros. Cette arme, estimée initialement entre 1500 et 2000 euros, possède un fût en bois, en partie sculpté. Elle présente d’autres caractéristiques qui ont captivé l’acheteur : détente sous pontet, coffre gravé d’un aigle enserrant un lièvre et de deux têtes d’Éole. Des feuillages et guirlandes de fleurs ornent ses flasques latérales.
En novembre 2021, une arquebuse à rouet, datée du début du XVIIe siècle, est vendue 12 500 euros après une estimation comprise entre 4000 et 5000 euros. L’arme dispose d’une double détente réglable, d’un pontet à repose-doigts et d’une platine décorée de cerf et de chien. Des motifs à personnages d’animaux, d’animaux fantastiques et de rinceaux ornent sa crosse en bois fruitier, incrustée de nacre et d’os.

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