Le département MILLON Middle-East célèbre au mois d’Avril le peintre franco-egyptien au travers d’une exposition qui réunit pour la première fois 80 œuvres sur toile, avant la vente aux enchères du 16 mai.
Une semaine pour redécouvrir cet artiste prolifique dont l’œuvre sera également mise en lumière au Musée d’Art Moderne de Paris dans le cadre de l’exposition « Présences arabes » (5 avril- 25 août) et par un livre retraçant sa vie. Georges Sabbagh, artiste égyptien, issu de l’école de Paris, nous convie à un voyage artistique au sein des plus grands courants modernes du début du XXè siècle.
« Moi, Georges Hanna fils d'Hanna Sabbagh bey, moi G.H.S on me nomme à Paris G.H, le pharaon, le copte ou le teinturier, en Egypte le Peintre, en Bretagne je suis Sabak, à Beyrouth, Broumana et Sofar, le melchite. On m'appelle aussi "le rameau égyptien de l'École de Paris", "le peintre de la Bretagne", un élève du collège de la Sainte Famille, un des héritiers des Nabis, un ami des cubistes mais d'Égypte je ne suis, ni de Bretagne ni de Paris, ni nabi, ni cubiste. Je suis un peintre d'Orient et d'Occident, un homme d'Afrique, du Levant et d'Europe, un méditerranéen amoureux de la lumière et de la vie. » GHS 1920~1925
De l’Egypte à la Bretagne : modernisme et cubisme pharaonique
Né en Egypte et arrivé adolescent en France, GHS produit très vite des croquis d’anatomie humaine, influencés par les Maîtres anciens. Sa maîtrise de la technique, l’incite à à prendre des libertés dans la peinture des corps et à explorer d’autres courants dans lesquels il pourra exprimer son art .
La rencontre avec ses maîtres Maurice Denis et Paul Sérusier à l’Académie Ranson est à l’origine de l’empreinte Fauve de ses paysages et nus.
Son esprit libre en fait un compagnon du groupe Nabi et le conduit vers une période cubiste nourrie par ses séjours en Bretagne (1908-1920). Il est le seul de l’Ecole de Paris à être né au moyen Orient ; ses amis Soutine, Modigliani entre autres, l’appelaient « le rameau egyptien ». Il immortalise les rochers roses de Ploumanac’h en leur donnant un nouveau relief. Profondément enraciné dans la terre granitique de Bretagne, le coup de pinceau épais de Sabbagh crée un aspect monumental, pharaonique.
Emblématique de sa capacité à faire évoluer son art, la série « la vie de l’homme » qu’il a créée entre deux guerres , suite au décès de sa mère, lorsqu’il a repris le goût des voyages vers l’Egypte. On y retrouve la générosité de son pinceau, la sur-dimension de ses sujets et un arrondi qu’il conservera cependant dans ses toiles cubistes.
C’est ce paradoxe, ce mélange des sources d’inspiration qui est le fil rouge de l’œuvre de GHS. Son épouse, Agnès Humbert, Historienne de l’Art et Résistante, elle-même issue d’un mileu multi-culturel, contribua à entretenir pour son mari, un environnement artistique en mouvement permanent. L’Après-guerre ouvrira alors un nouveau chapitre vers le réalisme expressioniste, tant dans ses représentations de nus que dans celles des paysages.
Un artiste à la réputation internationale, dans les collections permanentes des musées
Conjuguant les courants les plus recherchés de l’Art Moderne avec une inspiration pharaonique, la signature G.H.S se distingue au sein des collections permanentes des grands musées. Son parcours débute en 1921 à La Haye, puis s'étend en France, aux États-Unis, en Égypte et au Qatar. Les œuvres de G.H.S ont également été exposées à des endroits prestigieux tels que DOHA au MATAF, au Musée de Grenoble (qui a acquis la première œuvre de G.H.S pour l'État en 1922), à Beauvais et au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris. C'est au sein de ce dernier que les commissaires de l'exposition "Présences arabes" ont choisi de solliciter des prêts afin d'enrichir la palette artistique de l'œuvre de GHS, qui sera présentée du 5 avril au 25 août prochains.
Une mise en lumière concomitante à la sortie du livre « Georges Hanna Sabbagh » écrit par son petit fils et l’épouse de celui-ci Marc et Mathilde Sabbagh – Ed Philomène
Quant à la collection exceptionnelle, retraçant l’ensemble des périodes de l’artiste, elle a été préservée dans de parfaites conditions de conservation par la famille Sabbagh. Aujourd’hui confiée à la Maison MILLON, la réunion inédite de ces 80 toiles, donnera lieu à une exposition à entrée libre, dans les salons Prestige du Trocadéro.
L’occasion de voir une dernière fois les œuvres de cet artiste libre , avant leur dispersion dans des collections privées ou muséales.
L’Egyptienne de Georges Hanna SABBAGH a été adjugée à 130.000€ par MILLON le 6 juillet 2023 (lot 92).
Informations & Contacts
Vente : 16 mai – Salons du Trocadero MILLON
5 avenue d’Eylau Paris 16eme
Exposition : du 3 au 9 avril (sauf le dimanche)
Salons du Trocadero – 11h-18h
MILLON Middle-East Modern and Contemporary Art :
Zahra Jahan-Bakhsh Devinoy middleeast@millon.com
06 14 47 38 03
Communication : Patricia Levy plevy@millon.com
06 13 53 45 67
La presse en parle
Retrouvez l'article publié par les Echos : Six idées pour investir en se faisant plaisir - publié le 08 avril 2024 par Laurence Boccara