Vous êtes propriétaire d’une marqueterie ancienne et vous souhaitez connaître sa valeur ? Faites-la estimer par notre maison. Nos commissaires-priseurs vous accompagnent gratuitement.
Art décoratif ancien, la marqueterie apporte un charme certain aux éléments de menuiserie et aux meubles. Si vous possédez une ou plusieurs pièces de marqueterie anciennes, notre maison vous présente un guide pour effectuer une juste évaluation de votre œuvre. Notre équipe vous offre une estimation gratuite si vous avez encore des doutes.
Qu’est-ce qu’une marqueterie ?
La marqueterie est une technique décorative et ornementale utilisée principalement en ébénisterie. Elle réapparait en Italie au XIVe siècle, avant de s’étendre dans toute l’Europe durant la Renaissance. Son principe reste plus ou moins inchangé. Le marqueteur applique des placages de bois et d’autres matières sur un tableau, une boiserie ou un meuble. Le découpage se fait manuellement ou, à partir du XVIIe siècle, à la scie, selon un dessin défini au préalable. L’image obtenue avec la marqueterie peut être figurative ou représenter des formes géométriques. Dans ce dernier cas, on parle de frisage ou de marqueterie géométrique. La marqueterie peut également être figurative comme la marqueterie de fleurs ou la marqueterie en feuille.
Le XVIIème voit apparaître la marqueterie Boulle, sous l’influence d’André-Charles Boulle, premier ébéniste de Louis XIV. Sans en être l’inventeur, Boulle perfectionne la technique en utilisant du laiton et de l’écaille, mais aussi de la nacre, du métal, de l’étain ou du cuivre. C’est à la même période que se développe la marqueterie de pierres dures.
La marqueterie atteint son apogée à la fin du XVIIe jusqu’au XVIIIe siècle, sous l’impulsion de maîtres comme Jean-Henri Riesener, Jean-François Oeben, David Roentgen et Charles Cressent. Ces ébénistes utilisent des essences de bois naturelles, des bois teints, des bois fruitiers comme le citronnier, le poirier, le noyer et des bois de couleurs variées comme l’amarante et l’acajou, pour produire des œuvres d’un grand raffinement. L’importation de bois exotiques comme le palissandre et le bois de rose permet une diversification des tons et des couleurs.
La marqueterie Boulle est reprise par les ébénistes du XIXème siècle notamment Sormani, Lemarchand et Roux. La marqueterie perd de l’élan au début du XIXe siècle, avant de retrouver sa splendeur sous l’influence d’artistes comme Charles Spindler. Cet artiste invente la marqueterie d’art et réalise de véritables tableaux qui dépeignent des scènes de vie, des paysages et des costumes traditionnels des habitants d’Alsace.

Comment estimer la valeur d’une marqueterie ?
L’époque de fabrication
Les marqueteries de bois produites en Italie ou en France entre la Renaissance et le XVIIIème siècle sont très recherchées par les collectionneurs. Les plus belles pièces se négocient entre 5 000 et 50 000 euros, surtout celles réalisées au XVIIIe siècle. Les pièces de marqueterie façonnées durant la période Art déco et au XXe siècle conservent également une belle cote sur le marché des enchères. Elles se démarquent par la finesse de leur réalisation, la qualité des finitions ainsi que la diversité des couleurs et des motifs. Les marqueteries de cette époque se vendent autour de 1000 à 10 000 euros en prix moyen.
Une paire de bas d’armoire en marqueterie a été vendu 1 million d’euros. Une basse de viole du XVIème siècle, entièrement marqueté, a été estimée 250 000 euros, tout comme un régulateur attribué à André Charles Boulle. Plus moderne, une table d’Emilio Terry marquetée de motifs géométriques a presque atteint les 250 000 euros aux enchères ! La marqueterie se retrouve principalement sur des meubles de grands créateurs. On note cependant des panneaux de marqueterie de pierres dures, comme des plateaux de table ou des tableautins qui peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros lorsqu’ils sont anciens.
La signature
Le nom de l’artiste ou de l’ébéniste influe également sur l’estimation d’une marqueterie. Pour les meubles et autres supports de marqueterie produits au XVIIe siècle, les réalisations de Pierre Gole et André-Charles Boulle restent des valeurs sûres.
Au XVIIIe siècle, les estampilles d’Étienne Levasseur, Charles Cressent, David Roentgen et de Jean-Henri Riesener font s’envoler automatiquement les prix d’une marqueterie. Pour les marqueteries du XIXe siècle, Paul Sormani, François Linke et Charles Spindler figurent parmi les artisans les plus recherchés par les collectionneurs. Une commode attribuée à Linke a dépassé les 50 000 euros. Sa façade et ses côtés sont marquetés de putti joueurs.
La diversité des matériaux
L’utilisation de matériaux variés et l’association de bois, de métaux, de porcelaine et de pierres précieuses et semi-précieuses témoignent du savoir-faire de l’artisan. Ces combinaisons créent souvent des effets de couleurs et des contrastes visuels saisissants. La diversité des matériaux joue ainsi sur l’estimation de l’œuvre, et davantage encore si les finitions sont parfaites. Un panneau d’apparence homogène et élégante peut atteindre facilement plusieurs milliers d’euros lors d’une vente.
Les motifs
Entre les motifs géométriques courants au XVIIe siècle et les paysages naturels et dessins de fleurs du XVIIIe siècle, les décors d’une marqueterie reflètent la créativité et la maîtrise technique de l’artisan. Les dessins complexes nécessitent en effet l’utilisation de plusieurs filets et lamelles de bois d’essences et de couleurs différentes.
Vous l’aurez compris, estimer une marqueterie est un art difficile car elle est souvent fixée sur un meuble ou un objet. La marqueterie apporte cependant une plus-value essentielle à votre objet. Certains panneaux de marqueterie peuvent également se vendre seul et obtenir de très bons prix.
Pour estimer gratuitement votre marqueterie, nos experts tiennent compte de son âge, de son auteur, de la technique de réalisation, de son état, de sa taille, de ses motifs et de son histoire.
Les ventes record de marqueterie
- Une paire de bas d’armoires du XVIIIe siècle, en marqueterie Boulle première partie, est adjugée 510 000 euros. Ces meubles, sur leur dessus, sont agrémentés d’un placage en ébène et de filets de cuivre. La marqueterie première partie est réalisée en cuivre sur fond d’écaille brune.
- Une autre paire de très riche bas d’armoire, toujours en marqueterie première partie Boulle, est adjugée 1 000 000 euros lors d’une vente aux enchères. Ces meubles se distinguent par le raffinement de leur marqueterie de cuivre sur fond d’écaille.
- Un bureau plat en marqueterie Boulle, réalisé par Bernard Ier Van Risenburgh, est vendu 248 000 euros. Le meuble d’époque Louis XIV provient de l’inventaire du Château d’Ahin. Le bâti est travaillé dans un ensemble de matériaux constitués de cuir, bronzes dorés, ébène, cuivre et écaille rouge.
- Un grand bureau plat à caissons en marqueterie de cuivre et d’écaille rouge est adjugé 55 000 euros. Ce meuble à huit pieds, d’époque Louis XIV, dispose d’un plateau recouvert de cuir et d’une large bordure en aplat de marqueterie Boulle première partie. Le placage représente des motifs géométriques variés et cuivrés sur fond d’écaille.

Comment obtenir une estimation gratuite de ma marqueterie ?
Vous vous posez encore des questions sur la valeur actuelle de votre marqueterie ? Nos commissaires-priseurs et experts en meubles anciens et en marqueterie restent à votre disposition. Depuis 1928, la maison Millon propose à la vente des objets d’art, notamment des marqueteries. Pour avoir une estimation gratuite de votre meuble en marqueterie, demandez une évaluation gratuite et sans engagement par l’un de nos experts.
Si vous prévoyez de vendre votre marqueterie, notre équipe vous aide à obtenir le meilleur prix pour votre œuvre d’art.
Notre équipe d’experts et de commissaires-priseurs spécialisés vous propose sa grande connaissance et son expérience du marché des ventes aux enchères pour évaluer gratuitement votre meuble ou pièce de marqueterie. Pour obtenir une estimation rapide et fiable de votre œuvre, remplissez notre formulaire en ligne.
Vous pouvez aussi vous rendre dans l’un de nos bureaux, répartis dans toute la France. Nos experts vous y accueillent et effectuent un examen physique de votre objet. Notre maison organise également des journées d’estimations gratuites dans toute la France et les pays voisins. Profitez de ces évènements pour nous présenter votre marqueterie et bénéficier d’une estimation gratuite et sans engagement.
Avec 16 commissaires-priseurs répartis en France et dans les pays limitrophes, nous proposons 700 jours d’estimation gratuite tout au long de l’année et à travers les villes. L’une d’entre elles se trouvent forcément près de chez vous.
Marqueteries adjugées chez MILLON
Les ventes de meubles et d’objets en marqueterie à plusieurs dizaines de milliers d’euros sont exceptionnelles. Elles correspondent essentiellement à des pièces très rares, issues de collections prestigieuses et attribuées à de grands maîtres de leur époque. Néanmoins, des pièces de marqueterie de grande qualité continuent d’être adjugées à quelques milliers d’euros sur le marché des ventes aux enchères.
Une commode ouvrant à cinq tiroirs en marqueterie de bois de rose, amarante et filets d’ébène et de bois de buis est adjugée 42 000 euros. Sur la partie centrale, une marqueterie de rosaces encadrée de cercles et de réserves polygonales met en évidence des motifs étoilés. Ce meuble de style Transition entre Louis XV et Louis XVI porte l’estampille de Jacques Van Oostenryk, dit Dautriche, reçu maître en 1765.
Une paire de meubles à hauteur d’appui, décorés d’une marqueterie Boulle en laiton et écailles, est adjugée 20 000 euros. Cet objet d’époque Napoléon III présente de somptueux décors sur les montants. Des masques d’Hercule posant devant la dépouille du lion de Némée figurent sur les côtés. Des représentations de chutes feuillagées à tête de lion, feuilles d’acanthe et de rosace entourent la scène. À l’avant, les montants et les vantaux arborent un décor de rinceaux feuillagés, de feuilles d’acanthe et de coquille.
Une table à en-cas de forme rectangulaire, décorée sur toutes les faces de marqueterie Boulle, est adjugée 15 000 euros. Les placages de cuivre et d’écaille en première partie et contrepartie montrent des motifs de rinceaux feuillagés et de volutes. Des personnages posés sur des draperies et des rinceaux d’oiseaux inspirés des dessins de Gillot et de Bérain décorent le plateau. Le meuble est daté du XVIIIe siècle.
Une table de changeur, de forme rectangulaire et estampillée Migeon, est vendue 11 000 euros. Le placage, en bois de violette, est marqueté en ailes de papillons. Des décors de losanges ornent les encadrements. La table dispose d’un plateau portefeuille à deux casiers, reposant sur quatre pieds cambrés.
Une commode à façade en arbalète ouvrant à trois tiroirs, provenant de Hollande, est adjugée 7000 euros. Le meuble, du début du XVIIIe siècle, possède un plateau et des côtés décorés d’un portrait équestre du roi Henri IV. Sur la façade divisée en six cadres barlongs, une marqueterie de rinceaux floraux réalisés en bois clairs, souligne le raffinement des montants et des tiroirs. Une marqueterie de mufle de lion orne la ceinture.