Vous possédez des Émaux de Longwy et souhaitez en connaître le prix actuel ? Faites-les estimer par notre maison. Nos commissaires-priseurs et experts vous proposent une estimation gratuite.
Colorés et envoûtants, les émaux cernés de Longwy suscitent la convoitise des passionnés et des collectionneurs d’arts céramiques. Si vous possédez un objet fabriqué par la manufacture longovicienne, notre maison vous propose un guide complet pour l’estimer. Si vous avez le moindre doute, notre équipe vous propose une estimation gratuite et sans engagement.
Les Émaux de Longwy : origines et particularités
Les émaux de Longwy désignent des objets d’art, créés de façon artisanale ou semi-industrielle par les Faïenceries et Émaux de Longwy, une des principales villes de Meurthe-et-Moselle.
La manufacture voit le jour en 1798, prenant place dans un ancien couvent des Carmes. Elle se contente de fabriquer des faïences à partir de procédés communs à plusieurs faïenceries de Lorraine, du Grand-Duché de Luxembourg et de la Sarre. À partir de 1799, la production de vaisselles et d’autres pièces en céramiques commence à s’organiser de façon industrielle.
La manufacture produit alors deux types de faïences :
Des céramiques communes, confectionnées avec de la pâte rouge préparée à partir d’argiles locales ;
De la faïence fine faite de pâte blanche et de glaçure transparente contenant du plomb. La faïence fine existe en deux variantes : le cailloutage et la terre de pipe.
Le décor des vaisselles et des services de table est toujours peint à la main. Après le rachat de l’entreprise par Jean-Antoine de Nothomb, l’atelier utilise l’émaillage du blanc fin. Cette technique consiste à appliquer une glaçure opaque sur les céramiques.
Henri-Joseph d’Huart, gendre et successeur de Jean-Antoine de Nothomb, modernise la manufacture et introduit une nouvelle glaçure à partir de 1836. Puis, les Émaux de Longwy cuisent leurs céramiques dans des fours à coke. Cette transformation améliore significativement l’apparence des biscuits, qui deviennent plus blancs. La manufacture adopte ensuite la technique de l’impression à partir de 1840.
Les Émaux de Longwy connaissent un essor fulgurant à partir de 1866, lorsque les frères Hippolyte et Fernand d’Huart en prennent les commandes. Les décors des services de table deviennent plus artistiques et les techniques de fabrication se complexifient. La manufacture introduit les procédés du Grand Feu, des Petits Feux, des Flammés, du Bleu de Sèvres et de la Brocatelle dans son processus de fabrication.
L’entreprise produit officiellement des pièces en émaux à partir de 1872, des services de table, de la vaisselle ou des éléments décoratifs ou ornementaux en céramique fabriquée à base de barbotine française. Cette pâte contient de l’eau, de l’argile et du kaolin.
La barbotine est cuite dans un four à coke à 1 050 °C pendant une nuit. La première cuisson permet d’obtenir une terre cuite de couleur blanche, appelée biscuit.
Un décorateur imprime ensuite des traits d’encre noire, correspondant aux motifs et dessins de la pièce. Le biscuit, très poreux, absorbe presque instantanément l’encre. Les traits d’encre noire servent également à cloisonner les couleurs et les empêchent de se mélanger lors de la seconde cuisson - d'où l'appellation d'émaillage cloisonné ou de cloisonnement.
L’artiste remplit ensuite chaque alvéole entre les traits d’encre noire avec de l’émail coloré. Les artisans des Émaux de Longwy utilisent traditionnellement la technique de goutte-à-goutte. Elle consiste à placer une goutte d’émail coloré à côté d’une autre, jusqu’au remplissage total d’une zone de la même couleur. À la fin de l’émaillage, la pièce est de nouveau cuite à 750 °C pendant une nuit.
Des bulles d’émail peuvent se former et éclater lors de cette seconde cuisson. Le décorateur procède alors à une retouche de la pièce. Cette dernière passe une nouvelle fois dans le four à 750 °C. Après cette troisième cuisson, l’artiste pose au pinceau la dorure de l’émail avant un dernier passage au four à 600 °C.
Afin de souligner les craquelures de l’émail, l’artiste dépose de la terre de Sienne sur toute la surface. Cette touche finale met en valeur la profondeur et le volume des couleurs des émaux, deux qualités que les autres faïences ne possèdent pas.
Comment reconnaître les émaux de Longwy ?
Les émaux de Longwy sont faciles à reconnaître. Leurs parois extérieures présentent souvent de fines craquelures, causées par l’éclatement des bulles d’encre noire et d’émaux lors de la première cuisson. Ces « défauts » de fabrication, qui forment des reliefs visibles, font en réalité le charme de ces émaux.
Les pièces anciennes, fabriquées durant les premières années de la manufacture, portent la marque « Longwy » sous les vases ou sous les assiettes. On peut aussi y apercevoir le numéro de la forme et le numéro de décor.
Les émaux de Longwy s’identifient aussi par leurs motifs et couleurs caractéristiques. Le fond, d'un bleu intense appelé Longwy, fait apparaître des motifs floraux et géométriques représentant des semis de fleurs de bleuet, de myosotis, ou de barbeau.
Sur ces mêmes dessins, les tiges, les boutons et les pétales s’affichent dans des couleurs vives, comme le violet, le rose, le vert ou le bleu turquoise. Des rehauts d’or embellissent certaines figures.
Comment estimer la valeur des Émaux de Longwy ?
La date de production
Malgré la notoriété croissante de la manufacture longovicienne, les émaux de Longwy récents, produits après les années 1970 ont peu de valeur sur le marché des enchères.
Dans les faits, les collectionneurs estiment que les émaux de Longwy maintiennent une production intéressante jusque dans les années 80. Les pièces courantes se vendent entre 20 et 80 euros : assiettes, bonbonnières, pots, …
En revanche, les enchères peuvent atteindre quelques milliers d’euros pour les émaux de Longwy peints à la main et datés de la fin du XVIIIe pour la création. Les modèles les plus recherchés sont sortis de l’atelier durant la période Huart, en particulier celle des frères Fernand et Hippolyte entre 1866 et 1918.
Un important vase de la période Huart frères a ainsi obtenu 16 000 euros, il est daté de 1878.
La manufacture connait une transformation fulgurante durant cette période. Grâce à l’utilisation de nouvelles techniques de cuisson et de peinture, la manufacture commence réellement à fabriquer des pièces en émaux capables de rivaliser avec la faïence fine anglaise.
Les artistes
Durant la période d’Huart – l’âge d’or des émaux de Longwy —, la manufacture multiplie les collaborations artistiques avec des peintres et sculpteurs de renom pour fabriquer des œuvres toujours uniques. Des signatures prestigieuses accompagnent alors les pièces de Longwy. Les barbotines préparées par Cirode offrent un rendu fluide et incomparable, très apprécié des collectionneurs. Aristide Croisy prête son art de la sculpture aux ateliers Longwy et signe des vases sculptés d’influence Art déco et Art nouveau pour la marque.
D’autres artistes ont laissé leur marque sur les émaux de Longwy au XIXe et au début du XXe siècle, dont Eugène Carrière, Louis Ernie, Ernest Quost, Paul Émile Morlon et Charles Rudhardt, célèbre pour ses pièces à tesson rougeâtre et brun, ornées de cabochons. La manufacture s’associe à des artistes contemporains et modernes, adeptes du japonisme ou de l’art abstrait pour créer des objets très prisés des collectionneurs. Ainsi, les œuvres Longwy dessinées ou portant la signature de Jean Boggio, Danilo Curetti, de Maurice Paul Chevallier, du duo Garouste & Bonetti, Claude Levy (connu pour ses œuvres en faïence polychrome), Hélène Gabet, Jean Luce, Jean Olin et plus récemment, de Léa Valentin, intéressent particulièrement les collectionneurs.
Un vase Boule Coloniale de Maurice Paul Chevalier peut ainsi être estimé presque autour de 5 000 euros. Un vase de Danilo Curetti, le Normandie, numéroté, a été vendu 7 800 euros.
L’état de conservation
Les collectionneurs d’émaux de Longwy sont sensibles à la rareté et à la condition de conservation des pièces disponibles sur le marché des enchères. Les fêles, cheveux et autres traces de chocs peuvent affecter le prix d’estimation, même si l’œuvre est marquée du cachet d’un grand artiste.
Vous l’aurez compris, pour une estimation gratuite de votre Longwy, les experts tiennent compte du cachet, du décor, de l’artiste décorateur, de l’année de fabrication, de la numérotation et de l’état du vase. De 100 euros, jusqu’à 16 000 euros environ, votre vase Longwy peut être un trésor.
Obtenir l'estimation gratuite d'émaux de Longwy
Vous avez encore des doutes ou des questions sur la valeur de votre vase, assiette ou objet en émail de Longwy ? Fiez-vous à l’expertise de nos commissaires-priseurs pour vous accompagner. Depuis 1928, la maison Millon propose à la vente des objets en céramiques et en faïences fines, notamment des émaux de Longwy authentiques. Obtenez une évaluation juste et impartiale de votre émail de Longwy sur le marché des ventes aux enchères actuelles avec notre aide. Demandez dès maintenant une estimation gratuite et sans engagement de votre objet.
Si vous envisagez ensuite une vente aux enchères, notre équipe se tient à votre disposition pour obtenir le meilleur prix de vos émaux de Longwy.
Les ventes records d’émaux de Longwy
Un imposant vase en émaux polychromes, de 130 cm de haut et 48 cm de diamètre, est adjugé à 16 000 euros lors d’une vente aux enchères. L’objet est daté de 1878 et porte une signature « H » sous la base.
Un vase des émaux de Longwy, signé Danilo Curetti avec un motif représentant le paquebot Normandie, est vendu 7 800 euros.
Un collectionneur débourse 5280 euros, lors d’une vente aux enchères à Reims pour un cache-pot à décor d’oiseaux et feuillages, réalisé à la fin du XIXe siècle.
Une boule Lisa, signée Stéphane Gisclard, est adjugée 3687 euros à Lyon.
Émaux de Longwy vendus chez MILLON
Les Émaux de Longwy valorisés à plusieurs milliers d’euros, datés du XIXe siècle, sont rares sur le marché des objets de collection. De belles pièces continuent toutefois de parvenir sur le marché. La maison Millon est un acteur de premier plan sur ce segment et enregistre aussi quelques-unes des meilleures ventes d’émaux de Longwy.
Un vase Atlas, réalisé en 1930 portant la signature de Maurice Paul Chevallier, est adjugé 10 500 euros par nos commissaires-priseurs. Cet objet en céramique, de forme ovoïde, dotée d’une base cernée à l’or, est couvert d’émail polychrome sur toute sa surface. Le fond, finement craquelé, arbore un décor d’animaux, de végétaux, de paysages, de monuments et de bateaux.
Un vase boule en faïence, de 38 cm de haut et 34 cm de diamètre, est adjugé 3 500 euros lors d’une vente organisée par la maison Millon. Cette œuvre, partiellement craquelée, affiche un décor en émail polychrome, montrant des motifs de fleurs et de feuillages stylisés. Un cachet « Société des Faïenceries de Longwy France » est apposé sous la base du vase.
Un autre vase boule en céramique émaillée polychrome est vendu 2 000 euros par la maison Millon. Cette œuvre de 37 cm de haut et 35 cm de diamètre porte le monogramme « DC » dans le décor. Le tampon « Longwy » apparaît sous la base, avec un numéro « 25/50 » et une inscription « Création Danilo Curetti ».
Notre équipe d’experts et de commissaires-priseurs spécialisés dans les céramiques vous propose une estimation gratuite de vos émaux de Longwy. Faites-nous parvenir votre demande en remplissant le formulaire en ligne et obtenez rapidement une estimation juste et fiable.
Nous vous accueillons également dans nos bureaux, répartis dans toute la France, pour un examen en direct de votre pièce. Nos experts et commissaires-priseurs sont par ailleurs présents lors de journées d’estimations gratuites que nous organisons régulièrement en France et dans les pays voisins. Profitez de ces évènements pour nous rencontrer et nous présenter vos trésors de Longwy.
