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Les différents styles du mobilier du XVIIIe siècle
Le XVIIIe marque l'âge d'or du mobilier français. La royauté et l’aristocratie voyagent moins, menuisiers et ébénistes conçoivent donc des meubles ayant moins besoin d’être mobiles, avec le concours des ornemanistes. Les meubles deviennent de véritables œuvres d'art, témoignant du savoir-faire des ébénistes, sculpteurs et ornemanistes de l'époque.
Le mobilier Louis XIV (1643-1715) est particulièrement réputé pour ses décorations extravagantes, sa symétrie et ses dimensions ostentatoires. C’est de cette époque que date la marqueterie Boulle, d’ivoire et de laiton. Très convoitée encore aujourd’hui, cette technique orne des meubles de grande qualité. Elle sera reprise au XIXe siècle. Sous Louis XIV, les grands noms du meuble sont André-Charles Boulle, Jean-Baptiste Lepaute, Charles Cressent, Pierre Gole, Jean-Baptiste Tilliard, Antoine-Robert Gaudreaus entre autres.
La fin du règne de Louis XIV voit apparaître un assouplissement les formes du mobilier. Le style est aux lignes gracieuses et aux décors raffinés qui donnent aux meubles un côté plus fantaisiste. Le style Régence (1715-1723) préserve les volumes, la symétrie et l'élégance caractéristique du style Louis XIV tout en y apportant un souffle nouveau. Les formes arrondies remplacent les angles droits et les meubles sont décorés en utilisant les techniques de marqueterie, de dorure à la feuille d'or et les bronzes dorés au mercure. La commode en tombeau, les larges fauteuils de type bergère à oreilles, et les chaises de type voyeuse et chauffeuse connaissent un essor fulgurant durant cette époque. Le mobilier Régence est très prisé des collectionneurs et, en bon état, obtient de beaux résultats aux enchères. Une console d’applique en bois sculpté doré ornée d’une coquille, a, par exemple, été vendue 7 000 euros par notre maison de ventes. De grands noms apparaissent : Bernard II Van Risenburgh (BVRB), Charles Cressent, Jean Pierre Latz, Nicolas Sageot, Jacques Dubois, Pierre Migeon, …
Sous Louis XV, les Arts décoratifs sont fortement influencés par l'arrivée des marchandises importées d’Extrême-Orient. Le raffinement gagne sur l'opulence et la recherche de l'exotisme se reflète dans l'utilisation de bois exotiques et autres matériaux comme les métaux et la nacre mais aussi et surtout la laque. Le premier style Louis XV, ou style rocaille (1730-1750), se caractérise par l'utilisation de lignes chantournées. Les éléments naturels comme les minéraux, les végétaux et les coquillages servent d'inspiration aux artisans, donnant naissance à des ornements caractéristiques comme les rinceaux végétaux et le motif de la Saint-Jacques. Retenons parmi les grands artistes Jean-François Oeben et sa fameuse marqueterie en cube, Roger Vandercruse Lacroix (RVLC), Jean-Baptiste Tilliard et ses extraordinaires fauteuils, Jacques Caffieri pour ses bronzes extraordinaires, etc.
Le mobilier évolue ensuite vers le second style Louis XV : la Transition. Les ébénistes abandonnent peu à peu les courbes et l'ornementation riche au profit d'un profil plus épuré comme le montre le petit chiffonnier en bois de rose et de violette, estampillé Léonard Boudin, vendu 9600 euros. Ce mouvement stylistique marque la transition vers le style Louis XVI, ou néoclassique, qui reprend les formes et les ornements de l'Antiquité. Les lignes droites et les angles droits sont de retour sans donner l'impression de rigidité. L’ébéniste Martin Carlin y connaît ses heures de gloire en associant les bronzes de Gouthière et Thomire sur des meubles intégrant des panneaux de laque, de mosaïques de marbre ou les plaques de porcelaine de Sèvres pour décorer le mobilier. Son nom continuera de briller sous Louis XVI. Jean-Henri Riesener, Adam Weisweiler, Jean-Baptiste-Claude Sené, Pierre-Benoît Marcion ou encore Claude-Charles Saunier brillent également par leur maîtrise.
Sous le règne de Louis XVI, les Arts décoratifs prennent un tournant résolument néoclassique, s’inspirant de l’Antiquité. Riesener. Lignes droites, angles droits, harmonie et équilibre marquent le mobilier de cette période.
Le style Directoire apparaît ensuite. L'acajou est le matériau de prédilection des ébénistes et les meubles abandonnent les fioritures des styles passés, marquant un retour des formes sévères et des lignes droites. La palmette stylisée, le cygne et le losange disposé en frise remplacent les thèmes floraux et les scènes bucoliques. Si ces motifs s'inspirent de l'Antiquité, les motifs égyptiens comme les cariatides, les sphinx, les sphinges, les lions, les fleurs de lotus et les têtes de bélier connaissent également une grande popularité.
La Révolution influence également le répertoire décoratif en apportant des motifs militaires comme les piques, les casques, les boucliers et les trophées.
Comment estimer un mobilier du XVIIIe siècle ?
Au XVIIIe siècle, la création des ébénistes, des menuisiers et des ornemanistes atteint un niveau inégalé de raffinement. Les maîtres ébénistes tels que Bernard Van Risenburgh et Jean-François Oeben donnent au mobilier français ses lettres de noblesse grâce à une maîtrise technique incomparable.
De la forme aux décors, les meubles d'époque présentent une qualité exceptionnelle qui joue un rôle prépondérant dans l'estimation de leur prix.
La provenance du mobilier explique souvent sa qualité, un meuble exceptionnel se retrouve souvent dans les archives : on y apprend le nom de son commanditaire mais aussi son parcours et son passage dans d’éventuelles collections.
Votre meuble peut être estampillé, ce n’est pas le cas de tous. Pour une commode, vous trouverez l’estampille à l’arrière ou sous le marbre en général, pour un fauteuil, ce sera sous l’assise. Attention car l’estampille a été très recherchée il y a quelques années, les faussaires s’y sont donc mis… L’estampille doit être observée avec attention pour être authentifiée.
Évidemment, le décor et les matériaux utilisés jouent sur l’estimation de votre meuble : la marqueterie Boulle en bon état, un meuble orné de plaque de porcelaine, une marqueterie extraordinaire ou un panneau de laque de Chine ou même de vernis Martin augmentent la cote de votre meuble.
Certains meubles sont exceptionnels par leurs complications également, ceux là verront les enchères s’envoler : table à la tronchin, bureaux à secret, cabinets à secrets, etc. L’exemple le plus exceptionnel de meubles à complication est le bureau du Roi Louis XV conservé à Versailles et récemment restauré. Cet extraordinaire meuble a été réalisé par Oeben et Riesener en 9 ans de travail et 2 800 pièces.
Reconnaître un meuble du XVIIIe siècle authentique
L'authenticité d'un meuble du XVIIIe siècle ne passe pas que par la présence des marques, inscriptions, étiquettes ou estampilles qui peuvent être fausses. Ces marques seront pourtant, et bien sûr, les premiers éléments analysés pour déterminer l’histoire du meuble. Sur les meubles du milieu du siècle, il est possible de trouver un C couronné sur les bronzes. Il est important d'observer l'ensemble du mobilier, en particulier les parties cachées où sont posés les marquages.
Les renseignements les plus intéressants seront dans la structure du meuble. Les sièges d'époque XVIIIe, par exemple, sont assemblés à l'aide de tenons et mortaises. Les chevilles sont apparentes sur le dossier, dont la séparation verticale est visible. Les marques de scie sous l'assise témoignent également d'une confection à la main. Le XVIIIe ne possède pas les mêmes outils que le XIXe et le XXe siècles : on peut lire par exemple les traces de rabots, elles sont inégales. Les parties cachées du meubles XVIIIe peuvent être moins abouties, puisque non visibles. Du côté du placage, là aussi, les techniques n’étaient pas les mêmes, un placage d’un mm d’épaisseur est plus probablement XIXe voir XXe siècle, les outils du XVIIIe ne permettant pas une telle finesse.
Aujourd’hui, les beaux meubles du XVIIIe sont encore très recherchés et collectionnés. Notre expert propose de vous accompagner dans l’estimation de votre meuble. Il saura vous indiquer si votre meuble est « de style » (c’est-à-dire plus moderne, d’après le style cité) ou d’origine. Son œil avisé décèle également les restaurations, modifications, etc.
Confiez l’estimation gratuite et confidentielle de vos meubles du XVIIIe siècle à la maison de vente aux enchères Millon. Nos experts et commissaires-priseurs connaissent le marché et vous aident à déterminer le juste de prix de votre meuble XVIIIe sur le marché des enchères.
Meubles du XVIIIe siècle adjugés chez MILLON
La maison MILLON réalise plusieurs ventes aux enchères durant lesquelles des pièces inestimables sont adjugées, à savoir :
Une suite de quatre fauteuils en hêtre mouluré et sculpté d'époque Louis XV, estimée entre 3 000 € et 4 000 €, adjugée 3 100 € ;
Une suite de quatre fauteuils en noyer mouluré et sculpté d’époque Régence, estimée entre 2 000 € et 3 000 €, vendue 2 200 € ;
Un mobilier de salon en bois mouluré, sculpté et doré de style Louis XVI, estimé entre 1 200 € et 1 500 €, vendu 8 500 € ;
Une commode à léger ressaut central d’époque Louis XVI et estampillé J.H. Riesener, estimée entre 40 000 € et 60 000 €, adjugée 38 000 € ;
Une commode à ressaut en marqueterie à décor de croisillons de la transition des époques Louis XV-Louis XVI, estimée entre 2 000 € et 3 000 €, adjugée 3 800 €
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