Vous pensez posséder une sculpture chryséléphantine Art Déco et vous désirez en estimer le prix ?
Nos experts en Art Décoratifs – Département Art Nouveau - vous donnent quelques pistes pour en savoir davantage sur votre objet et connaître sa valeur sur le marché de l’art. Découvrez les origines de la sculpture chryséléphantine, les grands noms qui ont fait sa renommée et les plus belles œuvres de cette période.
La sculpture chryséléphantine Art Déco
Le mot « chryséléphantin » vient du grec – chrysos qui signifie « or » et « elephantinos » qui veut dire « ivoire ». On entend par chryséléphantine une technique d’origine grecque, apparue vers le VIème siècle avant Jésus-Christ, qui consiste à associer des plaques d’ivoire et d’or à des matériaux moins nobles comme le bois ou la pierre.
Il est à noter que la troisième merveille du monde, la statue de Zeus, aujourd’hui disparue, élevée à Olympie en 432 avant JC., était une sculpture dite chryséléphantine.
Très populaires pendant l’Antiquité et le Moyen-Âge, cette technique et sa dénomination de sculpture chryséléphantine ont été reprises à l’époque Art Déco pour désigner des statuettes de bronze doré et ivoire.
Travail précis de grands fondeurs, la sculpture chryséléphantine Art Déco représente souvent des danseuses en mouvement dont émane une certaine joie de vivre, inspirées de l’art égyptien. Elégantes et raffinées, les statuettes chryséléphantines sont issues de grandes fonderies telles que Les Neveux de J. Lehmann.
Artistes et sculpture chryséléphantine Art Déco
Maître incontesté de la sculpture chryséléphantine, le sculpteur roumain Demetre Chiparus, né en 1886 et mort en 1947 a produit une œuvre colossale particulièrement inspirée par les ballets russes ou les danseuses de music-hall de la Belle Epoque. Chiparus dessine ses sujets puis les moule dans de la plastiline, pâte qui prend sa forme définitive en durcissant. Après y avoir adjoint ivoire et métal, l’artiste peint son œuvre à froid et la fixe sur un socle de marbre ou d’onyx. La finesse de son exécution rend son œuvre particulièrement cotée.
D’autres artistes ont produit des sculptures chryséléphantines, comme Théophile-François Somme, né à Nancy en 1871 et ses odalisques ou musiciennes.
Alfred Gilbert, sculpteur anglais et ses Pierrot et Colombine, Ferdinand Preiss et son Aphrodite, Célestin-Anatole Calmels et sa Diane en amazone, ou encore Raphaël Nannini, sculpteur italien.
Prix d’une sculpture chryséléphantine
La valeur d’une sculpture chryséléphantine dépend de la fonderie dont elle est issue, ainsi que du nombre d’exemplaires produits, de la taille du sujet et évidemment de son authenticité.
De nombreux artistes ne signaient pas leurs œuvres et de nombreuses copies, à l’exécution plus ou moins fine, ont été produites.
Les Girls–Dimitri Chiparus – Adjugé le 9 juin 2021 à Munich–265 000 €
Danseuse aux éventails – Dimitri Chiparus– Adjugé le 17 novembre 2021 à Munich – 140 000 €
Rote Tanzerin – Ferdinand Preiss – Adjugé le 9 juin 2021 à Munich – 45 000 €
Pierrot et Colombine – Raphaël Nannini – Adjugé le 2 avril 2021 à Paris – 10 000 €
Le joyeux grenadier – Georges Omerth – Adjugé le 5 mai 2021 à Fontainebleau – 6 200 €
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5 sculptures chryséléphantines vendues chez MILLON
- Demeter Haralamb CHIPARUS, "Innocence", adjugée 15 000 euros.
- Demeter Haralamb CHIPARUS, "Fille au pyjama", adjugée 19 000 euros.
- Joe DESCOMPS, "Cléopâtre", adjugée 21 000 euros.
- Demetre Haralamb CHIPARUS, "Orilla" adjugée 23 500 euros.
- Demeter Haralamb CHIPARUS, "Danseuse espagnole" adjugée 58 000 euros.