Vous souhaitez estimer le prix de votre œuvre issue de l’École d’Alger ? Nos experts en art moderne d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient vous viennent en aide pour une estimation gratuite.
École d’Alger : qui ? quoi ? quand ?
Période
La naissance de l'École d'Alger demeure encore difficile à préciser. Mais, il est clair que le contexte colonial français joue un rôle déterminant dans l'émergence de la peinture contemporaine en Algérie. Bien qu'initialement influencée par la peinture orientaliste, l'École d'Alger se développe en effet en tant que mouvement pictural contemporain sur une période d'environ cinquante ans, s'étalant de 1907 à 1960, à la veille de l’Indépendance de l’Algérie.
L'essor de l'École d'Alger s’accentue particulièrement après la création du Prix Abd-el-Tif, un prix de peinture français décerné par concours, qui perdure jusqu'en 1961. Ce prix joue alors un rôle significatif dans le développement et la reconnaissance de cette école de peinture, attirant des artistes d'Alger et de l'Algérie dans son ensemble.
Style et les peintres
Pour reconnaître une œuvre picturale de l’École d’Alger, il convient de s’intéresser au thème. La nature et la végétation d'Alger, avec leurs nuances changeantes tout au long de la journée, incitent les artistes de l'École d'Alger à maintenir le paysage comme thème prédominant de leurs œuvres.
Des peintures telles que « Villas du Sahel » d’Étienne Chevalier, « Matin d’été sur la baie d’Alger » de Pierre Frailong, et « L’Amirauté d’Alger » de Simon Mondzain toutes conservées au Musée des Beaux-arts d’Alger, sont des exemples d'œuvres de haute qualité qui captent la beauté de cet environnement.
Parmi les artistes les plus habiles dans l'interprétation du paysage algérois, on trouve également Millet et La Patellière. D'autres artistes, tels que Harburger, Bénisti et Fernez, créent des natures mortes.
Le peintre Armand Assus mérite quant à lui une mention particulière. Cet ami proche d'Emmanuel Roblès et d'Albert Camus est l'une des têtes pensantes de l'école, ayant contribué à faire le lien entre la peinture et la littérature en Algérie.
Les œuvres de l’École d’Alger dépeignent aussi la vie quotidienne, la femme arabe, les coutumes et traditions maghrébines, les costumes spécifiques, etc.
Estimer la valeur d’une œuvre de l’École d’Alger
L’estimation d’une œuvre issue de l’École d’Alger est le résultat de plusieurs facteurs dont l’identité de l’artiste, le sujet choisi, la provenance de l’œuvre, son état de conservation.
L’état de conservation de l’œuvre
Lors de l’estimation d’un tableau en général, l’état de conservation est déterminant. Si l’œuvre est restaurée, le choix de l'encadrement revêt par exemple une grande importance. Pour les peintures algéroises contemporaines d’après-guerre par exemple, le recours aux cadres originaux entre 1940 et 1960 peut augmenter leur valeur.
Une observation de la surface à la loupe permet de détecter les éventuelles altérations majeures, comme les craquelures et les lacunes. Si vous souhaitez aller plus loin dans l’analyse et faire authentifier votre œuvre par exemple, l’expert peut procéder à différents examens plus poussés, comme l’analyse des pigments, l’observation de l’œuvre par infrarouge ou au microscope.
Les qualités non matérielles
Il s’agit des valeurs symboliques, historiques et esthétiques de l’œuvre.
La provenance est par exemple un facteur symbolique qui influence la valeur d’un tableau issu de l’École d’Alger. Nombreux sont ceux vendus aux enchères par la famille et les descendants des artistes.
D’autres proviennent de collections privées ou directement acquises dans un musée ou un centre culturel. La « Femme à l’oiseau » de Fatma Haddad Mahieddine est par exemple acquise au Centre culturel d'Annaba, en Algérie, à la fin des années 1970. Une provenance prestigieuse ajoute incontestablement de la valeur à l'œuvre.
De même, la rareté peut jouer un rôle important dans l'intérêt suscité par une œuvre. Si un artiste est absent du marché pendant de nombreuses années et qu'une de ses œuvres est mise aux enchères, la vente peut attirer beaucoup d'attention.

Les ventes record de peinture de l’École d’Alger
Les œuvres les plus chères en circulation sur le marché des enchères valent entre 10 000 et 25 000 euros aujourd’hui.
La maison MILLON réalise quelques ventes record, notamment :
- Baya, Femme aux deux luths, (19)75, Gouache et crayon, adjugé 60 000 euros dans notre maison de ventes aux enchères MILLON
- BAYA alias Fatma Haddad Mahieddine, « Femme à l'oiseau, 77 » gouache signée et datée, adjugé 22 000 euros
- une huile sur toile orientaliste intitulée « Le vieux café, Alger », par Frederick Arthur BRIDGMAN (1847-1928) adjugée 18 000 euros.

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Nos experts en art moderne d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient possèdent une profonde connaissance du marché. Ils sont prêts à estimer gratuitement votre œuvre provenant de l'École d'Alger. Vous pouvez facilement accéder à notre formulaire en ligne pour obtenir une estimation de votre tableau.
Nos équipes sont réparties dans différentes régions, et si vous préférez une estimation en personne, nous sommes heureux de vous rencontrer dans nos bureaux. Nous organisons régulièrement des journées d'estimation gratuites en France ainsi que dans les pays voisins. Profitez de cette opportunité pour nous présenter votre tableau de l'École d'Alger.
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