Fils du pacha de Marrakech, Hassan El Glaoui est l’un des pionniers de la peinture moderne de son pays. Bercé dès son plus jeune âge dans un univers fait de traditions ancestrales, le jeune Hassan s’évade de cette vie prédéfinie par le dessin et la peinture. Il cultive son goût pour les arts en secret, par crainte du jugement familial, jusqu’à ce que le premier ministre britannique, Winston Churchill, ainsi que le général américain Goodyear, fondateur du Musée d’Art moderne de New York – tous deux proches du Pacha - découvrent ses oeuvres et l’encouragent à poursuivre dans cette voie. Hassan El Glaoui est alors envoyé en France, à la fin des années 40 et y restera une quinzaine d’années. Il y fréquente les cours de Jean Souverbie, à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, ainsi que l’atelier de la peintre Emilie Charmy. Sa première exposition personnelle a lieu en 1950 à Paris, suivie par celle de New York en 1952. En 1965, il rentre définitivement au Maroc. Ses œuvres les plus emblématiques représentent des chevaux et cavaliers, en pleine cavalcade, à l’occasion notamment de fantasias. Le cheval est pour El Glaoui une passion, dont il maîtrise l’anatomie et le mouvement. Par ailleurs, le rôle et la fonction de son père font de lui un témoin privilégié de la vie publique de la cour, et notamment du Roi, dont il représente certaines sorties publiques, comme celle que nous présentons.