Jean Bertholle, né en 1909 à Dijon et mort en 1996 à Paris, est un peintre français. Il commence à peindre dès 1924, avant d’intégrer l’École des beaux-arts de Saint-Étienne en 1928. De 1930 à 1932, il poursuit sa formation à l’École des beaux-arts de Lyon, où il se lie d’amitié avec le sculpteur Étienne-Martin. En 1933, il rejoint l’École des beaux-arts de Paris, dans l’atelier de Paul Albert Laurens.
En 1934, il fait une rencontre décisive avec le peintre Roger Bissière, ce qui l’amène à fréquenter l’Académie Ranson. Il y côtoie notamment Jean Le Moal et Alfred Manessier. Peu après, il devient membre fondateur du groupe « Témoignage », à Lyon, qui réunit des artistes et intellectuels autour d’une même volonté d’expression spirituelle et artistique. Le groupe se manifeste notamment lors du Salon d’automne de Lyon en 1936.
En 1937, Bertholle travaille aux décors du pavillon des chemins de fer et des transports aériens pour l’Exposition internationale à Paris, aux côtés de Bissière, Le Moal et Manessier. Deux ans plus tard, il participe à la décoration du pavillon français à l’Exposition universelle de New York. Mobilisé en 1939, puis démobilisé en 1940, il s’installe à Lyon et participe aux activités de « Jeune France », une organisation culturelle dissoute par Vichy en 1942.
En 1941, il prend part à une exposition marquante de jeunes peintres d’avant-garde sous l’Occupation. En 1943, il devient directeur artistique de la faïencerie de Gien, poste qu’il occupe jusqu’en 1957, tout en continuant à peindre malgré une activité intense. Il expose en 1944 à la Galerie de France aux côtés d’artistes de sa génération, et en 1945, il participe au premier Salon de mai, dont il est l’un des membres fondateurs.
À partir de 1947, ses œuvres sont régulièrement présentées à la Galerie Jeanne Bucher. En 1953, il réalise des vitraux pour le Carmel de Cherbourg et, en 1959, participe à une exposition internationale aux États-Unis. Plusieurs rétrospectives lui sont consacrées dans les années 1960, notamment à Metz, au Luxembourg et à Caen.
De 1965 à 1980, il enseigne l’art mural à l’École des beaux-arts de Paris. D’autres rétrospectives ont lieu dans les années 1970 à Dijon, Besançon et Saint-Germain-en-Laye. En 1974, il est reçu en audience au Vatican. En 1982, une nouvelle rétrospective est organisée à l’École des beaux-arts de Paris, avant son élection à l’Institut de France en 1983. La même année, il fonde l’Académie Saint-Roch, dédiée à la peinture.
Après sa mort en 1996, son œuvre continue d’être mise en valeur à travers plusieurs expositions, notamment à La Ciotat en 1997 et à Dijon en 2011.