Ludwig Deustch, sans doute le plus important orientaliste de l'école autrichienne, fréquente la célèbre Académie des beaux-arts de Vienne avant de s'installer à Paris, où il passe la majeure partie de sa carrière professionnelle. Largement influencé par le style académique de Jean-Léon Gérôme, et ses rencontres avec des artistes tels que Rudolf Ernst, Arthur von Ferraris ou Jean Discart, il présente sa première œuvre orientaliste, Un amateur orientaliste, au Salon de 1883.
Il se rend en Egypte en 1886, 1890 et 1898, et ces voyages lui permettent de rassembler des sujets et des motifs pour son œuvre. Dans ses ateliers de Paris et du sud de la France, il conserve une grande quantité d'objets collectés au cours de ses voyages, tels que des carreaux, des meubles, des armes, des pipes, et des costumes. Comme beaucoup de ses contemporains, l'artiste a recours à la photographie pour garantir l'exactitude de ses représentations peintes de l'architecture locale.
Sa méthode rigoureuse subliment ses sujets illustrant régulièrement des figures devant des architectures cairote. Maître de l'orientalisme, Ludwig Deutsch restera fidèle à ces thématiques orientalistes jusqu'à la fin de sa vie. Célébré par sa capacité exceptionnelle à traduire les éléments architecturaux avec une minutie et un souci du détail remarquables, à capturer l'atmosphère du Moyen Orient avec une précision quasi-photographique, son œuvre transporte l'imaginaire à travers les cultures et le temps.