De l'Ecole de Pont-Aven au groupe des Impressionnistes, Henry Moret (Cherbourg 1856 - Paris 1913) est un peintre emblématique de la fin du XIXe siècle qui a su mettre à l'honneur la richesse des paysages de la Bretagne.
Henry Moret, peintre de la Bretagne
« Des tons vifs, des verdures franches, des mers violentes, des horizons vastes, de l’air et de la clarté […] c’est un art de lumière chantante, d’impressionnisme sincères » - Anonyme, avril 1907.
La Bretagne, entre objet de fascination et sujet d'expérimentation
Peintre de paysages, Henry Moret nourrit une véritable passion pour la mer et ses littoraux. À l’instar de ses confrères artistes de la fin du XIXe siècle, Moret se rend en Bretagne où il tire son premier chef d’œuvre ; La Plage de Loqueltaz à marée basse en 1880. Alors que les membres du synthétisme voyagent en Bretagne en quête d’authenticité et de pittoresque à saisir sur la toile, Henry Moret cultive le simple plaisir de se promener et de contempler l’horizon, les variations lumineuses et océaniques.
En effet, entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, la Bretagne incarne la possibilité de parcourir une terre préservée de la vie contemporaine, riche de son histoire, sa culture, son folklore et ses légendes. Elle exhale un parfum presque sauvage, une impression d’inconnu qui suscite la curiosité de nombreux peintres européens, tels que Gauguin et ses proches de l’Ecole de Pont-Aven. Pour les impressionnistes, comme Cézanne, la Bretagne représente un lieu privilégié d’auscultation des changements atmosphériques et d’expérimentation picturale.
L'exemple d'Ouessant, 1900
Esprit libre et indépendant, Henry Moret se plaît à capturer les projections d’embruns, la puissance de l’océan, indomptable élément de la nature, ainsi que les hautes falaises abruptes de granit. Par exemple, Ouessant en 1900, affiche une touche morcelée qui reproduit le déchainement de l’océan Atlantique et la fugacité de ses états. Les contrastes de blanc et bleu profond illustrent la violence du fracas des vagues contre les parois rocheuses et inébranlables des îles du Ponant dont celle d’Ouessant fait partie.
La touche et la couleur s’épanouissent pleinement et traduisent l’essence poétique et vive de ce paysage de Bretagne que Henry Moret affectionne tant. Le traitement des vagues rappelle celui du japonisme par ses ondulations, et ses volutes, à l'image des oeuvres de Toyota Hokkei ou de Hokusai, dont de nombreux artistes de cette génération se sont inspirés.
La Bretagne, entre objet de fascination et sujet d'expérimentation
Peintre de paysages, Henry Moret nourrit une véritable passion pour la mer et ses littoraux. À l’instar de ses confrères artistes de la fin du XIXe siècle, Moret se rend en Bretagne où il tire son premier chef d’œuvre ; La Plage de Loqueltaz à marée basse en 1880. Alors que les membres du synthétisme voyagent en Bretagne en quête d’authenticité et de pittoresque à saisir sur la toile, Henry Moret cultive le simple plaisir de se promener et de contempler l’horizon, les variations lumineuses et océaniques.