André Lebrun : prix et cote

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Le marché de l'art d'André Lebrun

L’estimation d’une œuvre d'André Lebrun dépend de nombreux facteurs tels que le support, l’état de conservation, la période de vie de l’artiste à laquelle elle se rapporte, la provenance et la taille de l'œuvre.

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Ces chiffres sont donnés à titre indicatif et peuvent varier. Il est recommandé de faire des recherches plus approfondies ou de contacter des experts en art pour obtenir des informations précises sur les prix aux enchères des œuvres d'André Lebrun.

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Biographie d'André Lebrun

André-Jean Lebrun, est un sculpteur né à Paris en 1737 et mort à Vilnius en 1811.  

• Formé par Jean-Baptiste Pigalle, il remporte le Grand Prix de l’Académie en 1756 pour son bas-relief Melchisedech présentant à Abraham le pain et le vin qu’il bénit, ce qui lui permit de séjourner en Italie, à l’Académie de France à Rome de 1759 à 1763, une durée supérieure à la norme, mais qui est justifiée par sa participation au concours pour le monument funéraire du pape Benoit XIV, qu’il ne remportera pas.  

• A Rome, Lebrun débute réellement sa carrière de sculpteur en intégrant l’Accademia di San Luca et devient rapidement directeur de la nouvelle institution créée par Benoit XIV, la Scuola del Nudo. Ses succès sont nombreux et les commandes affluent : il reçoit notamment une commande en 1764 pour réaliser une statue de Judith pour la chapelle de l’Immaculée Conception à San Carlo al Corso, statue qui sera finalement placée dans l’église en 1767, en pendant avec une statue de David de Pietro Pacilli. Il réalise la même année le buste du cardinal Giuseppe Maria Ferroni pour son monument funéraire à Santa Cecilia in Trastevere. 

Ses œuvres réalisées à Rome sont particulièrement appréciées et reçoit des commandes papales qui installent sa réputation officielle. Son talent de portraitise est notamment vanté par Charles Natoire, alors directeur de l’Académie de France à Rome.  

• L’année 1767 marque un tournant pour la carrière de Lebrun, appelé à la cour du roi de Pologne Stanislas Auguste Poniatowski, où il exécute nombre d’œuvres, dont le buste du pape Clément XIII Rezzonico en marbre blanc. Il est porté à la tête d’un atelier qui se voit répondre à de nombreuses commandes. Giacomo Monaldi et Franciszek Pinck participent notamment à la réalisation des commandes, dont la décoration de la salle de Marbre du palais royal. L’atelier comprend également d’autres sculpteurs qui suivent les dessins de Lebrun, tailleurs de pierre et mouleurs.  

• En 1772, le roi l’envoie à Rome afin de copier des antiques et d’acheter des œuvres italiennes. Lebrun en profite également pour répondre à des commandes de particuliers romains qui l’accueillent volontiers. Il sera même admis à la prestigieuse société littéraire de l’Académie des Arcades. Par de nombreuses commandes prestigieuses pour les papes, hommes d’églises et nobles romains, en plus des gages alloués par le roi polonais, André Lebrun vit largement.  

Il est rappelé en Pologne en 1779 où il reçoit enfin la fameuse distinction de Premier sculpteur de Sa Majesté qui le charge d’orner son château et notamment la salle des batailles, un projet d’ampleur réalisé entre 1781 et 1786, où seront disposées vingt-quatre bustes des plus illustres Polonais. 

• La décoration de la résidence d’été du roi, le palais Łazienki, constitue réellement l’acmé de ce second séjour polonais pour Lebrun et l’occupe de 1784 à 1791. Il décorera notamment l’entièreté des décors extérieurs du petit Palais. Les décors allégoriques qui ornent le palais sont un bon témoin de la virtuosité de l’artiste.  

• Les troubles politiques que subit la Pologne mène à l’abandon du projet de création de l’Académie des Beaux-Arts, que Lebrun devait porter, et à la dissolution de la cour royale qui s’exile à Grodno. Stanislas Auguste recommande alors l’artiste à la cour de Russie mais ne parvient pas à se faire une place auprès du Tsar. 

• Sa situation financière devient critique et il tente de survivre en répondant à des commandes de portrait pour les nobles russes. Il se rend alors avec sa famille à Vilnius, russe depuis 1795, où on lui attribue la chaire de sculpture de la toute nouvelle université impériale. Ce dernier poste l’occupera jusqu’à sa mort le 30 septembre 1811.  

• Ses œuvres sont aujourd’hui mal connues en France, ayant passé la majorité de sa carrière à l’étranger. Toutefois, un catalogue raisonné de ses œuvres sculptées (246 recensées) a été mis au point par Mikocka Rachubowa. 

On connait également un grand nombre de ses dessins (130 attribués), souvent à l’encre brune et lavis brun, ou même à la sanguine seule, qui sont très prisés par les connaisseurs.   

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