André Lhote est un peintre, pédagogue et théoricien français né en 1885 à Bordeaux et mort en 1962.
Issu d’une famille modeste, il suit dès l’âge de douze ans une formation d’ébéniste dans un atelier où il apprend la sculpture sur bois. Il approfondit sa connaissance de la sculpture à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux où il s’attache également aux arts décoratifs, il quitte par la suite le domicile familial et se dédie entièrement à la peinture. Ses oeuvres ont un aspect classique qu’il tient particulièrement à conserver, auquel il apporte sa propre touche moderne. Il emploie souvent des couleurs vives dans un style post-impressionniste.
Lhote se refuse d’être “trop abstrait” dans son art. Il traverse une phase fauve et s’intéresse à la simplification géométrique, ce qui lui vaudra plus tard d’être rattaché au mouvement cubiste. Autodidacte, son talent est vite reconnu, il montre ses tableaux lors d’une exposition particulière à Paris en 1910 à Druet. En 1912 il participe à l’exposition collective auprès des cubistes du groupe de la section d’or tels que Marcel Duchamp, et Metzinger.
Sa rencontre avec Jacques Rivière, qui restera un ami proche jusqu’à sa mort, est un point culminant dans sa carrière non seulement d’artiste mais également de théoricien. Il devient critique d’art pour la Nouvelle Revue Française, rôle dont il tirera avantage pour y publier ses réflexions.
Lorsque survient la guerre, Lhote est contraint de suspendre sa carrière pendant trois ans. En parallèle de ses activités artistiques, il enseigne dans de nombreuses académies jusqu’à fonder sa propre école rue d’Odessa en 1922. En 1955 il obtient le grand prix national de la peinture pour ses oeuvres. Il est également nommé président de l’organisation “international association of Painters, engravers and sculptors” par la commission de l’UNESCO.
De nombreuses expositions d’arts modernes ont été données pour rendre hommage à ses travaux théoriques et à son art.