Bronzes animaliers fin du XIXème siècle : estimation gratuite
Vous possédez un bronze animalier de la fin du XIXe siècle ?
"Le Michel-Ange de la Ménagerie" [1]
En plein apogée du Romantisme, l’art de Barye surprend par le retour de la figure animale et du bronze quand ses contemporains préfèrent sculpter l’Homme, dans la pierre ou le marbre. Il contraste également par son choix de recourir à de petits formats là où la sculpture romantique se veut monumentale. Ce faisant, il participe du renouveau des arts décoratifs qu’il emmènera vers le réalisme en démontrant la pertinence de la sculpture animalière comme forme d'expression moderne.
Fils d’orfèvre, le jeune Barye est placé très tôt chez un graveur sur acier, auprès duquel il développe ses talents de ciseleur. Il entre ensuite à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1818 pour y étudier peinture et sculpture. Echouant chacune de ses tentatives au Prix de Rome entre 1819 et 1823, il quitte les Beaux-Arts en 1825 pour entrer chez l’orfèvre Fauconnier où il réalisera des modèles d'animaux destinés à l'orfèvrerie. En parallèle, il perfectionne sa connaissance de la faune par la lecture, les cours d’anatomie, les dissections[2] et l’étude des animaux du Jardin des Plantes. De ces études Barye tire un sens aigu de la ligne au service d’un goût très romantique pour la violence et le mouvement. Fort de ses premiers apprentissages, son ciselage des surfaces est d’une remarquable précision et rend avec une rare exactitude les détails de l’anatomie et des pelages.
Barye acquiert enfin la reconnaissance du public au Salon de 1831 où son "Tigre dévorant un gavial" reçoit le seconde place, tandis que son "Lion au serpent" reçoit une critique enthousiaste en 1833.
Suite à plusieurs refus il décide cependant de ne plus y participer et de faire carrière en marge des milieux officiels. La mode de l’époque étant à la reproduction en bronze d’œuvres dans des formats réduits, il créé en 1838 sa propre fonderie afin d’éditer lui-même ses sculptures à des prix abordables pour la classe moyenne (plutôt que de vendre ses modèles à des fondeurs).
Il sort cependant ruiné de la "Révolution de février" en 1848, et est contraint de céder la propriété de sa production présente et future à son associé E. Martin. Barye fait alors son retour aux milieux officiels et au Salon en 1850. Ses œuvres rencontrent un franc succès, lui obtenant des commandes d’Etat (le "Lion de la Colonne de Juillet" notamment) et des emplois officiels (au Louvre et comme professeur de dessin au Muséum d'histoire naturelle de Paris).
Il entre en 1868 à l’Académie des Beaux-Arts et meurt en 1875, laissant derrière lui une importante production, vibrante de dynamisme, d’exactitude anatomique et exaltante de réalisme.
[1] Surnom donné à l’artiste par Théophile Gautier dans L’Illustration du 19 mai 1866, page 315.
[2] En juin 1829 il dissèque, accompagné de son ami Eugène Delacroix, le lion de l’amiral de Rigny.
Selon l’entreprise française de cotation du marché de l'art, Artprice, les œuvres d’Antoine-Louis Barye se vendent principalement sur les marchés français, américains et anglais. La catégorie artistique la plus recherchée par les collectionneurs est la sculpture (à 96%).
En 2023, le record de ventes d’Antoine Louis Barye est décerné à la sculpture en bronze à patine brune Thésée et le Minotaure (première version), estimée entre 18.000 et 25.000 euros, l'œuvre a été adjugée à 57.000 euros.
Exemples de prix par catégorie pour des oeuvres d’Antoine-Louis Barye selon Artprice :
Catégorie | Estimation basse | Estimation haute |
Sculpture & Volume | 100 € | 630.000 € |
Peinture | 500 € | 36.000 € |
Dessin & Aquarelle | 80 € | 138.729 € |
Estampe & Multiple | 50 € | 1.000 € |
Les expositions auxquelles Barye participe au long de sa vie explique en partie sa cote. En effet, Barye commence à exposer au Salon de Paris dès les années 1820. Sa réputation est solidement établie au Salon de 1831 avec son œuvre « Tigre dévorant un gavial ». Malgré son succès initial, Barye connaît des relations tumultueuses avec les organisateurs du Salon, ce qui le pousse à se retirer pendant un temps avant d'y revenir dans les années 1850.
De plus, le fait que le Musée du Louvre à Paris possède une collection impressionnante de ses œuvres, notamment des sculptures et des dessins, ajoute à sa cote et son prestige. Les œuvres de l’artiste sont également exposées au Musée d'Orsay à Paris. D'autres institutions à travers le monde, telles que le Walters Art Museum à Baltimore, ont également des œuvres de Barye dans leurs collections.
La reconnaissance d’Antoine-Louis Barye par les institutions muséales atteste de la qualité et de l'importance de son travail. Sa capacité à retranscrire la dynamique et le réalisme dans ses sculptures animalières, lui vaut une place d'honneur dans de nombreuses collections particulières aujourd’hui encore
Les experts du département MILLON spécialisé en sculpture animalière vous donnent quelques conseils pour estimer le prix de votre sculpture, tableau ou dessin d’Antoine-Louis Barye. Cependant, pour obtenir une estimation fiable et juste de votre œuvre, nous vous recommandons fortement de faire appel à un expert ou un commissaire-priseur.
L’authentification : la première étape est de s'assurer de l'authenticité de l'œuvre. Elle peut être confirmée par la provenance de l'œuvre, les marques de fonderie, les signatures, ou grâce à des experts.
L’état de conservation : les dommages, les réparations ou toute altération peuvent influencer la valeur d'une œuvre. Une œuvre bien conservée sera généralement plus valorisée.
La taille et les matériaux : la taille d'œuvre, ainsi que le matériau (bronze, marbre, huile sur toile...) peuvent également jouer un rôle dans la détermination de sa valeur.
La rareté : certaines œuvres de Barye sont plus rares que d'autres. Une œuvre unique ou rare sera probablement plus chère que celles qui ont été produites en grand nombre.
La provenance : si l'œuvre provient d'une collection renommée ou a une histoire intéressante, cela peut augmenter sa valeur. Tentez de vous renseigner sur l’historique de votre œuvre en vous posant les questions suivantes : comment l’avez-vous obtenue ? Vient-elle d’une galerie ou l’avez-vous eu en héritage ? Est ce que vous possédez un certificat ou une facture d’achat ?
La demande sur le marché : l'intérêt actuel pour Barye ou pour la sculpture animalière du XIXe siècle peut influencer la valeur de l'œuvre. Les tendances du marché artistique fluctuent au fil du temps. Les experts et commissaires-priseurs sont parfaitement au fait de ses tendances et peuvent vous conseiller.
L’expertise professionnelle : pour obtenir une estimation précise, il est conseillé de consulter un expert en art ou un spécialiste des œuvres de Barye. La maison de ventes aux enchères MILLON vous offre ses services d'estimation gratuite.
Une fois que vous avez recueilli tous ces éléments, vous êtes en mesure de situer votre bronze de Barye sur le marché des ventes aux enchères, notamment en le comparant à des œuvres similaires déjà vendues. Cependant, rien ne remplace l'avis d'un expert pour obtenir une estimation précise et actuelle.
-> Antoine Louis BARYE (1795-1875), Thésée combattant le centaure Biénor, Le Lapithe et le Centaure, bronze à patine brun vert signé Barye et F. Barbedienne Fondeur sur la terrasse, adjugée chez MILLON pour 16.500 euros.
-> Antoine Louis BARYE (1795 - 1875), Cheval Turc n° 2 patte antérieure gauche levée, sculpture en bronze à patine brune foncée signée "Barye" sur la terrasse et cachet "F. Barbedienne fondeur", adjugée chez MILLON à 10.000 euros.
-> Antoine Louis BARYE (1796 - 1875), Eléphant de Cochinchine, sculpture en bronze à patine brune nuancée signée "Barye" sur la terrasse, vendue à 10.000 euros chez MILLON.
-> Antoine Louis BARYE (Paris 1796 - 1875), Lion au serpent N°1, sculpture en bronze à patine brune nuancé verte, terrasse ovale, signée sur la terrasse "BARYE", adjugée à 5.800 euros.
Si après avoir lu cet article vous vous interrogez encore sur la valeur de votre oeuvre d’Antoine-Louis Barye, n’hésitez pas à contacter notre équipe d’experts et de commissaires-priseurs en cliquant sur le lien ci-dessous :
Faire estimer mon oeuvre d’Antoine-Louis Barye
Depuis 1928, la maison de ventes aux enchères MILLION propose des bronzes de Barye aux enchères. Aujourd’hui, elle met à votre disposition sa connaissance du marché. Nos spécialistes estiment gratuitement votre œuvre d’Antoine-Louis Barye. Grâce à notre formulaire en ligne, obtenez facilement une estimation fiable de votre œuvre d’art.
Nos bureaux, répartis dans toute la France, vous accueillent pour un examen physique de votre œuvre. Nous organisons également des journées d’estimations gratuites partout en France et dans les pays limitrophes, profitez-en pour nous soumettre vos trésors, vous trouverez toujours un interlocuteur proche de chez vous.
La Maison MILLON, classée parmi les meilleures d’Europe (ou dans le top 5 de France), dispose de 30 départements spécialisés, vendant plus de 70 000 objets par an en plus de 200 ventes à travers l’Europe. Notre réseau nous permet de répondre à votre demande, en ligne, ou physiquement, à très bref délai.
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