Vous possédez un dessin du XXème siècle et désirez connaître sa valeur en vente aux enchères ?
Nos commissaires-priseurs et experts en dessin - département Dessins Anciens & Modernes - vous donnent quelques pistes pour en savoir davantage sur votre dessin et pour connaître sa valeur sur le marché de l’art.
Dans cet article, découvrez les caractéristiques du dessin du XXème siècle, apprenez à l'estimer et découvrez son prix en ventes aux enchères !
Le dessin au XXe siècle
Le XXe siècle marque une rupture avec le dessin traditionnel, explorant de nouveaux horizons créatifs à travers l'utilisation de matériaux variés qui élargissent le champ de création.
Pour de nombreux artistes contemporains, le support papier redevient un support d'expression originale là ou les siècles précédents l’avaient souvent cantonné à un support d’étude, de croquis.
Non seulement les méthodes du dessin évoluent, mais aussi les façons dont le support papier est transformé et manipulé. De nouvelles techniques artistiques voient alors le jour, à travers le collage de Picasso ou de Braque par exemple. Les dadaïstes quant à eux explorent une forme inédite de dessin à travers les photomontages, dont Hanna Höch et Raoul Hausmann sont les maîtres incontestés.
Les surréalistes repoussent aussi les limites du dessin en utilisant des procédés novateurs comme le frottage, le grattage ou le transfert d’images par décalcomanie. Max Ernst, André Masson et Miro adhèrent beaucoup à ces pratiques.
Beaucoup d’artistes du XXe siècle créent aussi leur signature distinctive sur le support. Fontana aime perforer le papier, Bryen l’enfume, Dubuffet le gratte et Miro le froisse. Certains artistes comme Barceló laissent le papier se faire dévorer par les termites.
Vous proposer de reconnaître tous les artistes en un article serait bien prétentieux. Intéressons nous aux techniques, aux matières, aux caractères distinctifs qui doivent vous mettre la puce à l’oreille.
Estimer un dessin du XXe siècle
- L’artiste
Au XXe siècle, le dessin n'est pas uniquement l'apanage des peintres, mais aussi des écrivains. Certaines créations particulières de la première moitié du siècle suscitent toujours un grand intérêt chez les collectionneurs, à l'instar du recueil de poésie illustré « Calligrammes » de Guillaume Apollinaire ou de la série « Visages » de Jean Cocteau. La signature de l'artiste demeure donc un critère essentiel dans l'estimation de la valeur d'un dessin du XXe siècle.
Une correspondance illustrée d’Antoine de Saint Exupéry s’est vendue plus de 200 000 euros ; une encre sur papier de Qi Baishi a dépassé les 100 millions, le yellow Guy de Basquiat s’est vendu pour 1 400 euros.
Chaque artiste a une cote particulière et le dessin du XXème siècle peut se vendre entre quelques dizaines d’euros et plusieurs millions.
- L’état de conservation
L'état de conservation d'un dessin peut être évalué et décrit à partir des altérations constatées. Une œuvre en mauvais état de conservation risque de voir sa valeur diminuer, lorsqu'elle présente des altérations, des dommages ou des signes de détérioration qui compromettent sa qualité, son intégrité ou son apparence d'origine.
Malgré son mauvais état, si l'acheteur reste attaché à l'œuvre, surtout en raison de la renommée de l'artiste, il peut entreprendre une démarche pour comprendre les raisons des dégradations. Les données recueillies peuvent l'aider à prendre des décisions éclairées quant au choix des traitements de restauration appropriés.
- Le support et la technique
La variété de papiers à la disposition des artistes au XXe siècle leur offre une grande liberté créative. Il n'est pas rare de rencontrer des modèles réalisés sur du papier japonais ou du papier kraft, qui peuvent avoir une valeur plus élevée. Certains papiers présentent des filigranes, facilitant l'identification de leur origine, un élément à considérer également lors de l'estimation.
La complexité de la technique picturale influence aussi la valeur d'un dessin. Par exemple, un dessin à la mine de plomb a généralement une valeur moindre qu'une aquarelle, qui, à son tour, est moins estimée qu'une gouache.
Pour estimer votre dessin du XXème siècle, vous devez donc tenter d’identifier l’artiste, examiner le motif et la technique utilisée, prendre en compte la dimension et l’état de conservation.
Record de vente dessins du XXe siècle
« Double Marlon » par Andy Warhol en 1966 est adjugé 29 650 000 euros lors d'une vente aux enchères new-yorkaise en mai 2008. Ce dessin aquarelle à l'encre de 213,4 x 243,2 cm célèbre l'icône masculine qu'est Marlon Brando. Sur son œuvre, Warhol place la double image de la star, extraite de son film très influent et controversé de 1953, « The Wild One », sur le bord droit d'une toile délibérément non apprêtée.
Appuyé de manière nonchalante sur le guidon de sa moto, vêtu d'une veste en cuir marquant son rôle de leader menaçant et rebelle d'un gang de motards, Brando est ici présenté à la manière des autres idoles chères à Warhol comme Marilyn Monroe, Elizabeth Taylor ou Elvis Presley.
Dessins du XXe siècle adjugés chez MILLON
Découvrez les dessins du XXe siècle adjugés dans les ventes aux enchères de la maison MILLON et faites estimer le vôtre !
- Sans titre, par Henri MICHAUX vers 1968, un dessin à l'encre sur papier monogrammé en bas à gauche de 75 x 105 cm, estimé entre 9 000 et 12 000 euros et adjugé 21 500 euros. Cette œuvre provient de la Gallerie Art of Paris et d'une collection privée à Bruxelles.
- « Personnage, étoile » par Joan MIRO, un dessin à la craie à la cire et crayon sur carton de 58,5 x 94 cm, signé en bas à droite, adjugé 52 000 euros. L'œuvre provient de la galerie Maeght à Barcelone et à Paris, avant d'être acquise par les parents des actuels propriétaires ;
- « L'estocade », 1933, par André MASSON, un dessin à la plume et encre noire de 46 x 65,5 cm à la vue, signé en bas à droite « André Masson ». L'œuvre porte au dos du montage l'ancienne étiquette de la Galerie Louise Leiris 14592 / ex n° 12291 / Ph n° 57255 et l'ancienne étiquette Gimpel Fils Gallery, 50 South Molton street London W1. Estimé entre 5 000 et 8 000 euros, ce dessin provenant de la Galerie Louise Leiris et d'une Collection particulière à Paris est adjugée 21 000 euros ;
- « Trois nus », vers 1922 par André MASSON, un dessin au pastel bleu et mine de plomb sur papier de 52 x 41 cm signé André Masson en bas à droite, monogrammé en bas à droite également. L'œuvre issue d'une vente PIASA en 2010 rejoint une collection particulière, avant d'être adjugée 7 500 euros par la maison Millon ;
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